Muzito prêt à se lancer dans les bras de Fatshi !

Un opposant modéré Adolphe Muzito. Arrivé quatrième à la présidentielle du 20 décembre 2023 où il était dans la course, le président national du parti Nouvel Élan fait la différence avec ses collègues de l’opposition qui ont entrepris de jeter le discrédit sur les résultats des élections publés par la CENI.
Adolphe Muzito, lui, se montre conditionnellement prêt à travailler avec le président Félix Tshisekedi, vainqueur du dernier mis en cause par Martin Fayulu, le même, et aussi Moïse Katumbi Chapwe.
Déjà que Muzito avait annoncé les couleurs en reconnaissant sa défaite, estimant que l’écart des voix était plus grand entre le candidat de l’Union sacrée et ceux de l’opposition et que même si l’on corrigeait les irrégularités qui ont entaché ces élections, Félix Tshisekedi serait toujours vainqueur. Cela a tout d’un réalisme politique.
Maintenant que la page des élections est tournée en laissant la place à la gouvernance du pays, il s’observe des manoeuvres entreprises par les uns et les autres, dans le sens de participer à la direction des affaires. C’est dans cette optique que Adolphe Muzito ne cache pas ses intentions y relatives. Mais il ne s’empêche nullement de poser des conditions, dont celle liée à la convergence sur des politiques publiques entre son parti et la majorité présidentielle.
“Il ne s’agit d’abord pas de rejoindre l’Union sacrée. S’il y a des perspectives de travailler ensemble avec monsieur Tshisekedi, principalement avec sa majorité, je ne dirai pas non ! Sauf que je posterai des conditions, qui sont des préalables de manière constructive. J’ai un programme économique. Quels sont les aspects sur lesquels nous pouvons dégager des convergences avec sa majorité ? Même dans les vielles démocraties, à l’exemple de l’Allemagne, la droite et la gauche peuvent travailler ensemble en faisant une synthèse (de leurs programmes), une convergence sur des politiques publiques”, souligne le président de Nouvel Elan été élu député national dans la circonscription de Kikwit.
Muzito serait attiré par le fait qu’à la faveur de son investiture, le 20 janvier 2024, Félix Tshisekedi a laissé entendre que ses adversaires à la présidentielle ont, à juste titre, leur place dans la gouvernance du pays et a promis d’y veiller en sa qualité de garant de la cohésion nationale. Message capté cinq sur cinq par le candidat malheureux Adolphe Muzito :
« Je saisis également cette occasion, pour accomplir mon devoir républicain, celui de saluer mes adversaires qui ont participé à l’élection présidentielle du 20 décembre 2023. Ne dit-on pas que « plus le combat est dur, plus la victoire est belle ». Vous êtes donc, mesdames et messieurs, une composante consubstantielle à l’évènement de ce jour et vous avez, à juste titre, votre place dans la gouvernance de notre pays. En ma qualité de garant de la cohésion nationale, j’y veillerai » ; au même titre que j’exhorterai au Parlement d’assurer l’effectivité du rôle de Porte-parole de l’opposition, que cette dernière voudra bien désigner, conformément à la Constitution », a-t-il déclaré.
Dans ce contexte, Félix Tshisekedi a pris l’engagement de relever le défi de la sauvegarde de la cohésion nationale qui, a-t-il expliqué, ne peut se faire qu’au moyen du renouvellement et de la consolidation du « vouloir vivre collectif », où seront bannis les fléaux de la haine, du tribalisme, du clanisme et de toutes les antivaleurs qui aujourd’hui minent le développement de la RDC.
Le Journal