Matata et Bahati, la guerre !

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Ce qui se chuchotait dans les salons huppés des politiciens autour du conflit latent entre les sénateurs Modeste Bahati Lukwebo et Augustin Matata Ponyo vient de prendre une dimension inquiétante.

En effet, des sources concordantes ont, ce mercredi 21 juin 2023, font état de l’action en justice ouverte le même jour, au parquet général près la Cour de Cassation par Augustin Matata contre le président de la chambre haute du parlement, Modeste Bahati.
Pour saisir la portée exacte de l’acte qu’aurait posé Matata Ponyo, sa déclaration ci-dessous tirée de la plainte déposée à la Justice est assez révélatrice : “Je suis surpris d’apprendre qu’en date du 16 juin dernier, soit 24 heures après la clôture de la session parlementaire du mois de mars, et il n’y a pas de hasard, l’honorable sénateur Modeste Bahati Lukwebo, président du Sénat, a réuni les honorables sénateurs et membres du bureau du Sénat pour les informer qu’il venait de recevoir le réquisitoire du procureur général près la Cour constitutionnelle tendant à obtenir la levée de mes immunités parlementaires et l’autorisation de me poursuivre au sujet d’un dossier pour lequel non seulement la plénière du Sénat s’était déjà prononcée par un vote défavorable auxdites poursuites, mais aussi la Cour constitutionnelle s’était déjà, par son arrêt sous RP.0001 du 15 novembre 2021, déclarée incompétente à juger un Premier ministre honoraire du fait, notamment, qu’il n’était plus en fonction”.




Voilà ce qui pousse le candidat autoproclamé à la présidentielle 2023 de demander que le procureur général près la Cour de cassation poursuive Modeste Bahati, accusé “d’atteintes aux droits garantis aux particuliers, prévues et punies par l’article 180 du Code pénal congolais Livre II, tel que modifié et complété à ce jour”. À en croire un tweet de Augustin Matata, les actions de Bahati à son eendroit relèvent de la mauvaise foi, et visent à l’éliminer de la course présidentielle, étant donné que Bahati Lukwebo est membre du Présidium de l’Union sacrée de la nation s’est déjà prononcé ouvertement en faveur du candidat Félix Tshisekedi.
En outre, Matata reproche à Bahati, le fait de donner le quitus au procureur général près la Cour constitutionnelle de le poursuivre dans le cadre de l’affaire Bukanga Lonzo pour lequel la même Cour s’était déclarée incompétente et dit le dossier vide.

Le Journal