Le sénat a débuté, hier lundi 12 juin 2023, l’examen du projet de loi portant répartition des sièges par circonscription électorale pour les élections législatives, provinciales, municipales et locales. Cet examen a débuté sans la particularité des sénateurs du Front commun pour le Congo (FCC), qui ont refusé de prendre part.
Le FCC reste cohérent par rapport à la question des élections. Après avoir décidé de ne pas participer à l’enrôlement sans avoir obtenu « une Cour constitutionnelle non inféodée et une loi électorale inclusive garantissant la transparence et l’égalité des chances à tous les compétiteurs », le camp politique de Joseph Kabila a mené ses revendications au parlement.
Dans une déclaration faite le 29 mai dernier, les députés nationaux du FCC avaient annoncé le boycott de l’examen du projet de loi portant répartition des sièges pour selon leurs dires, ne pas cautionner « un processus électoral chaotique ». Ils ont affirmé tenir pour responsable le pouvoir en place de toutes les conséquences qui résulteraient de ce processus électoral qu’ils jugent chaotique.
Qu’à cela ne tienne, ce texte a été adopté, le 5 juin dernier à l’Assemblée nationale en première lecture.
La chambre basse du parlement l’a envoyé au Sénat pour seconde lecture et adoption avant sa promulgation par le chef de l’État.
Cet examen se fera, comme à l’Assemblée nationale, sans la participation des sénateurs kabilistes.
« Tout en refusant d’accompagner la dictature actuelle, les sénateurs, membres du FCC décident de ne pas participer à l’examen et au vote d’un projet de loi déjà biaisé et corrompu, aux conséquences dramatiques et incalculables sur l’avenir de notre démocratie », ont déclaré les sénateurs du FCC.
Le sénat doit finir son travail avant le 15 juin, date prévue pour la fin de la session de mars.
Le Journal