S’il espérait se faire arrêter pour prendre du gaz afin de se donner le statut de «grand» opposant au régime de Félix Tshisekedi, le député national Jean Marc Kabund devrait nourrir de la patience ou changer de plan. Auditionné pendant plus de quatre heures, le jeudi 28 juillet 2022 au Parquet général près la Cour de Cassation, le président national de l’Alliance pour le Changement (A.ch) est rentré chez lui en homme libre. Non inquiété, bien qu’attendu la semaine prochaine pour la poursuite de l’audition, son dossier n’aura désormais plus la même ampleur.
La présence de Jean-Marc Kabund au Parquet général près la Cour de Cassation a capitalisé l’attention de l’opinion publique hier jeudi.
Il a répondu présent au mandat de comparution émis à son égard par le Procureur général.
Il ne s’est pas amené seul. Des dizaines de militants de son parti politique l’ont accompagné. Ces derniers ont affronté les éléments de la police nationale congolaise, qui les ont empêchés d’accéder à l’anceinte du parquet.
En annonçant sa démission de la première Vice-présidence de l’Assemblée nationale, sur Twitter, en janvier dernier, Jean-Marc Kabund avait promis qu’une nouvelle page de l’histoire s’ouvrait et que celle-ci s’écrira « avec la sueur de notre front, qui coulera chaque jour qu’on affrontera les brimades, humiliations et tortures ».
L’ancien chef du parti présidentiel va devoir attendre car, le pouvoir refuse de le torturer physiquement ou moralement.
En effet, en dépit de la gravité de ses propos jugés offensants à l’égard des institutions du pays dont le président de la République, l’ancien président ai de l’UDPS n’a pas encore été inquiété.
Pour rappel, en officialisant sa rupture avec le pouvoir, il s’est montré moins tendre à l’ égard du Président de la République. Il avait notamment affirmé que l’armée et la police sont abandonnées par le régime des « irresponsables jouisseurs ».
Qu’à cela ne tienne, après son audition à la suite d’un mandat de comparution émis à son égard par le Parquet général près la Cour de Cassation, le leader du parti politique Alliance pour le Changement (A.ch) n’a pas été placé sous mandat d’arrêt provisoire.
Sur les réseaux sociaux, des internautes ont jeté des fleurs à la justice pour avoir échappé à ce que l’on peut considérer comme un piège.
En effet, d’aucuns pensent que s’il était arrêté, Kabund allait être considéré par l’opinion nationale et internationale comme un prisonnier politique, ce qui lui donnerait plus de crédibilité.
Le Journal