Le gouvernement invité à intégrer le droit à l’alimentation dans des politiques et des programmes de transformation de systèmes agroalimentaires

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La journée du 16 octobre 2024 dédiée, sur le plan mondial, à l’alimentation, a servi à la RDC de se pencher avec panache, sur cette problématique parce que se trouvant dans une situation alarmante, avec le plus grand nombre de personnes en situation d’insécurité alimentaire dans le monde. Cette analyse tient du rapport de l’analyse du Cadre intégré de classification de la sécurité alimentaire (IPC).

Le ministre de l’agriculture et sécurité alimentaire, Grégoire Mutshayi, à la faveur de cette journée, a appelé à l’amélioration de la productivité des systèmes agroalimentaires, qui doivent s’adapter aux innovations pour atténuer les risques des catastrophes naturelles.

Et le gouvernement congolais s’engage à mettre le droit aux aliments au service d’une vie et d’un avenir meilleur au centre de ses politiques et programmes agricoles par la mise en place des cadres stratégiques afin de permettre à la RDC d’exploiter son plein potentiel, d’éradiquer la faim et de garantir la sécurité alimentaire et nutritionnelle de la population congolaise, a rassuré le ministre de l’Agriculture et sécurité alimentaire, tout en estimant que face à la faim, l’agriculture est appelée à devenir la priorité des priorités.

La production agricole reste pourtant insuffisante en RDC, quand bien même, la RDC regorge d’énormes atouts qui en font le deuxième grand pays d’Afrique. Ce qui pousse le ministre de tutelle à préciser que la RDC est l’un des rares pays africains à posséder un large éventail de potentialités pour son développement agricole, notamment : 80 millions d’hectares de terres arables dont 4 millions irrigables, une diversité de climats associée à un important réseau hydrographique et à un potentiel halieutique estimé à 700.000 tonnes de poissons par an ainsi que des savanes étendues propices à l’élevage de plus de 40 millions de têtes de gros bétail en dehors de millions des tonnes de viande qu’elle peut produire grâce à l’élevage porcin, caprin, volaille, etc. qui prolifère, en ce jour, sur l’étendue du territoire national. Pourtant, malgré tous ces atouts, le niveau de la production agricole de notre pays demeure encore insuffisant. Ainsi, la revanche du sol sur le sous-sol que prône le président de la République s’articule en priorité autour de l’augmentation de la production agricole. Cela veut clairement dire que désormais l’agriculture doit réellement devenir la priorité des priorités.

Voilà un constat inapproprié Grégoire qui a amené le ministre Mutshayi à tirer la sonnette d’alarme pour pousser l’Exécutif national à intégrer le droit à l’alimentation dans des politiques et des programmes de transformation de systèmes agroalimentaires afin de garantir à tous les Congolais un accès égalitaire à un ensemble adéquat et varié d’aliments nutritifs, sains et à un prix abordable.

Quoi de plus normal, dès lors que pour la 44ème édition ainsi à l’honneur, le thème choisi était : « droit aux aliments au service d’une vie et d’un avenir meilleurs, ne laisser personne de côté », mettant l’accent sur les « aliments » comme clé de voûte du développement car d’eux dépendent toute croissance aussi bien physique que psychique.

Le Journal