L’Assemblée provinciale de Kinshasa, une coquille vide !

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Ce titre n’est pas vraiment porteur de toute la charge émotive qu’il est censé inoculer si l’on en croit l’intéressante enquête professionnellement menée par notre confrère en ligne 7sur7.cd qui, sans porter de gants, se demande à quoi sett l’Assemblée provinciale de Kinshasa ?

Une institution qui, selon la source, est loin de faire convenablement le travail attendu d’elle pour satisfaire la volonté de l’article 23 de la loi N°05/12 du 31 juillet 2008 portant principes fondamentaux relatifs à la libre administration des provinces à son article 40 qui stipule que l’Assemblée provinciale est habilitée à exercer un contrôle à priori et à posteriori sur certains actes détérminés du gouvernement provincial.
Et la source d’égrener la lithanie des matières de la loi susdite. Onze au total. Mais l’accent est mis entre sutres, sur l’Enseignement matérnel, primaire, secondaire et profedsionnel pour lequel, l’intervention de l’Exécutif provincial se limite à la réhabilitation des écoles, la fourniture des bancs, la sécurité, l’Hygiène, les soins de santé primaires au sein des établissements. Le reste du travail, tel l’embauche du personnel et la paie étant du domaine du gouvernement central.
Mais pour le gouvernement provincial de la capitale, tout cela ressemble à un discours sans fond, dès lors que les choses sont faites à l’emporte-pièce. Cas de la fourniture de l’eau potable à la population que la loi préconise sans que la réalité soit palpable sur le terrain. Ainsi que la prise en compte des nids de poule qui jongent la Voirie urbaine sans que cela n’inquiète l’Exécutif provincial qui se contente des slogans du genre “Zéro trou”, sans le suivi.
S’il est vrai que le gouvernement provincial de Kinshasa passe à côté de ses attributions dans la plupart de cas, il n’est pas moins vrai que l’Assemblée provinciale de Kinshasa qui devrait lui servir de boussole, mieux de feu rouge,se montre aussi plus défaillante et pas du tout inspirée.
L’on ne peut que penser ainsi dès lors que, ne comprenant pas la façon de faire du gouvernement provincial, le chef de l’Etat en est arrivé à accomplir la tâche dévolue à l’Exécutif provincial en levant les blocages à la base du retard accumulé dans la réhabilitation du Grand Marché au point que des milliers des commerçants sont condamnés à errer dans la ville. Leurs familles en désarroi. Le chef de l’Etat ne s’est pas arrêté là parce qu’il avait décrété le lancement immédiat des travaux de ce chantier gigantesque et procédé à la mise sur pied d’une commission devant vérifier la légalité du marché attribué avant son implication dans ce dossier qui n’a rien de transparent.
Quand nos confrères qui ont mené l’enquête constatent qu’en se jetant à corps perdu dans ce dossier du Grand marché que le gouverneur de la ville avait vanté la réalisation sur fond des maquettes mirifiques, le chef de l’Etat s’est arrogé les prérogatives naturelles de l’Assemblée provinciale de Kinshasa, c’est tout dit de la démission de cet organe délibérant dont le Président se comporte en sapeur du dimanche au niveau de son église.
Sa spécialité consiste à chercher des poux sur les têtes des députés provinciaux qui prennent le malin plaisir de vouloir fourrer leurs nez dans la gestion abracadabrante de la ville capitale de plus en plus vouée à son triste sort, voyant tous ses espaces verts vendus aux plus offrants. Même le boulevard Lumumba est mis en vente qui ne dit pas son nom, aux vendeurs d’illusions qui en font une aire des jeux à ciel ouvert. Sans que l »Assemblée provinciale ne pipe un mot. Cela s’appele complicité.

Le Journal