C’est par un mémo écrit à la plume trempée dans du vitriol que des notables Bafula Itumbela José pour Basankusu, Dr Ibongya Y’Elima Evariste pour Bikoro, Bombito Albert pour Bolomba, Mayombe Patrick pour Bomongo, Ilumbe Joseph pour Ingende et tant d’autres ont dénoncé l’interprétation confuse de l’équilibre géopolitique qui fait qu’actuellement, aucun des ressortissants de cette province n’occupe un fauteuil confortable au sein du gouvernement ni dans les entreprises publiques. Ils interpellent les décideurs pour corriger les injustices et donner les postes de responsabilité aux leurs.
Ces notables sont d’avis que leur province est ainsi victime sur l’échiquier politique national, de quoi créér des frustrations à répetition dans la population qui n’y comprend pas la motivation.
Depuis les élections de 2018, rappellent les signataires du mémo, leur représentation au sein des institutions du pays est pratiquement inexistante. Dans le gouvernement Ilunkamba, la province s’est contentée d’un seul poste de vice-ministre et dans l’Exécutif national actuel, c’est la même chanson.
De quoi se poser la question de savoir comment le Premier ministre Sama Lukonde s’est rendu dernièrement à Mbandaka sans la présence, dans sa suite, d’un digne représentant du gouvernement issu de l’Equateur-Mbandaka?
Et d’enfoncer le clou en se demandant comment garder le silence face à une confusion qui aide certains acteurs politiques originaires d’autres provinces issues de l’ancienne province de l’Equateur à parler et agir au nom de cette province, au point d’humilier à la fois ses populations et ses vrais leaders?
Dans le même contexte, les signataires du mémo refusent de se taire parce que dans une Assemblée délibérante, une minorité de 6 députés provinciaux invalide une majorité de 14 dont certains sont jetés en prison sans motif valable, avec la complicité de toutes les hiérarchies locales et nationales, au point de suisciter des émeutes avec à la clé mort d’hommes.
En ce moment où pointe à l’horizon la célébration du 62ème anniversaire de l’indépendance du pays, qui peut oublier que l’un des trois signataires de l’acte de l’indépendance était Jean-Marie Bomboko Lokumba, un ressortissant de l’Equateur-Mbandaka?, interrogent les notables tout en interppelant les autorités au sommet de l’Etat pour mettre fin à la situation et honorer le pacte républicain qui exige une représentation équilibrée et dosée de toutes les provinces au sein des institutions de la République.
Ça sera, pensent-ils, une façon de corriger les injustices constatées en attribuant à quelques dignes fils et filles de l’Equateur-Mbandaka des postes de responsabilité dans le cadre d’une nouvelle mise en place.
Le Journal