La SNEL, éternel bouc-émissaire incompris !

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Juillet 2023. La Société nationale d’électricité -SNEL- inaugurait un poste 220 Kilovolts à Kinsuka, il s’agit d’un des sites stratégiques de répartition du courant électrique dans la ville de Kinshasa.

Ceci témoigne des efforts souvent menés par la SNEL dans le sens de relever le défi de servir la population kinoise en courant électrique, mais il saute aux yeux que ces nombreuses réalisations paraissent, à juste titre, comme une goutte d’eau d’eau dans l’océan des problèmes énérgétiques auxquels se trouve confrontée la Société nationale d’électricité, dans un pays qui dispose de 89 centrales électriques dont 44 hydrauliques et 45 thermiques. La plupart d’entre-elles datant de l’époque coloniale et d’autres de la post-coloniale, voyant du coup, leur capacité mise à rude épreuve par la vetusté des matériels et équipements. Pas que ça, ces centrales électriques d’une autre époque ont été installées pour servir une population citadine dont le nombre était très limitée dans les centres-villes du pays et de la capitale. Mais à ce jour, l’exode rurale a fait du chemin et amené des millions de nouveaux habitants à Kinshasa. Ce qui ne cesse de donner lieu aux nouveaux espaces de vie, nécessitant d’être électrifiés pour mettre à l’aise les habitants. Il est ainsi vrai que la SNEL se voit butée à la loi de l’offre et de la demande. Mais doit user des moyens limités à sa disposition pour faire face à la demande, l’Etat qui est l’un des gros consommateurs du courant électrique se révèle un client insolvable. C’est à ce niveau que la SNEL, pour ne pas laisser des pans entiers de la capitale dans le noir, recourt à la politique de distribution limitée à travers les délestages. Ce qui n’est pas du goût de ceux qui font de la critique pour la critique. Oubliant que la critique est aisée mais l’art difficile, ces derniers s’évertuent à ferner les yeux sur les efforts fournis par les dirigeants de la SNEL pour maintenir la capitale dans un état acceptable du point de vue alimentation électrique, ces derniers chargent les responsables de la SNEL de tous les péchés d’Israël.
Pourtant, parmi ceux qui se livrent à la critique, beaucoup ont des moyens capables de les amener à investir dans le secteur énergique désormais liberalisé, pour venir en appui à la SNEL en vue de combler le déficit qui semble donner des insomnies à la Société nationale d’électricité malgré son souci affiché de se donner les moyens de sa politique.
En agissant de cette façon, les nantis de la capitale, au lieu de continuer à juger continuellement et négativement le rendement de la SNEL, feraient oeuvre utile en emboîtant le pas au compatriote Yves Kabongo qui développe un projet dénommé Great Lake Energy prévoyant la construction sur le site Kuidi, à une dizaine de kilomètres de Kinshasa, d’une centrale électrique dont la puissance est estimée à quelques 900 mégawatts sur le fleuve Congo.
Et aussi, de Monsieur Eric Monga qui édifie avec sa société Kipay Investments, une centrale électrique d’une capacité de 150 Mégawatts sur la Rivière Lufira à Sombwe, dans l’ex-Katanga ainsi que John Kanyoni de Tembo Power qui développe aussi un programme hydroélectrique basé sur la construction de trois complexes électriques à Dilalongo, à Kamatanga et à Kawa. Le tout pour un coût de 275 millions USD, en vue de produire 70 Mégawatts.
Le secteur énergique du pays, rappelent des sources, profite de diverses ressources naturelles pour développer les énergies renouvelables. Notamment le rayonnement solaire, le vent, la biomasse, le pétrole brut, la tourbe, le gaz naturel, le charbon…

Le Journal