Réagissant aux accusations mensongères portées contre lui dans un média de Kinshasa, le directeur général du Fonds Forestier National (FFN), Honoré Mulumba Kalala se dit préoccupé par l’attitude d’un média dont les visées ne sont autres que nuire à sa personnalité. A l’en croire, aucun traitement professionnel, moins encore une vérification des faits évoqués dans les deux apparussions de ce média, n’ont été faits.
Tout en saisissant l’organe de presse mis en cause pour droit de réponse, il a également voulu que ces éclaircissements soient portés sur la place publique, en les publiant sur notre média également. Voici in extenso la déclaration de Monsieur Honoré Mulumba.
Monsieur l’Editeur,
J’ai lu attentivement le contenu de vos deux articles parus en date du 29 juin 2022 et du 07 juillet 2022 mettant en cause ma gestion tant financière, humaine que technique.
Etant conscient des résultats de la vision managériale qui me guide depuis ma prise de fonction au Fonds Forestier National, j’avais refusé d’adhérer au chantage qui m’exigeait un paiement pour la non publication des articles susdits dont la maquette m’avait été envoyé par la voie que vous seul connaissez.
Je note malheureusement que le contact avec votre rédaction n’a pas pu être fait à cause de manque d’adresse physique de votre journal et qu’il y a une incohérence de numéro entre votre publication antérieure du 29 juin portant le numéro 400 intitulé « le FFN est pillé et mis à sac par le Directeur Général Honoré MULUMBA » et celle du 07 juillet 2022 portant à son tour le numéro décroissant 396 avec un titre « le Président Félix TSHISEKEDI abandonne le FFN à un prédateur ».
Toutefois, je vous fais observer que le droit et devoir de journaliste requiert la publication exclusive d’informations dont l’origine est vérifiée et la rectification de toute information inexacte publiée.
Sur ce, je pense que vous en tiendrez compte dans la publication de mon droit de réponse.
Je relève par ailleurs qu’une analyse intellectuelle bien faite commence par l’argumentaire positif avant d’affirmer négativement une allégation. Or c’est le constat fait lors de la lecture des articles mis en cause.
Aussi, dans les dits articles, il se remarque que les auteurs citent à plusieurs reprises le Président de la République et Chef de l’Etat, alors que les griefs sont individuels. Puis- je considérer que c’est un acharnement ? Ou une volonté manifeste de nuire tout simplement.
Cela étant je m’en vais vous répondre sur les différents faits mettant en cause ma gestion dans vos deux articles précités.
S’agissant de la note du 18 mai 2021 dont le contenu avait fait l’objet de rappel d’une autre note du 10 mars 2022.
Il sied de souligner que cette note n’avait été signée que par un Directeur et un sous-Directeur bien identifiés alors que le FFN comprend 13 cadres de Direction.
Je ne pouvais pas répondre aux deux notes susvisées par manque de représentativité. Mais je l’ai fait par élégance en attirant leur attention sur ce qui suit :
Le fonctionnement du FFN dirigé depuis longtemps (2009) par les Chargés des missions comme « seuls maître à bord » change avec la mise en place du Conseil d’Administration et la Direction Générale, structures qui n’existaient pas avant;
J’organise les réunions avec les Directeurs et/ou travaille avec chacun d’eux dans son secteur ;
Depuis l’instruction de la tutelle datée du 10 juin 2021 qui suspend tout mouvement du personnel au FFN, je n’ai jamais procédé au recrutement ni une quelconque mise en place.
L’organisation des missions est une tâche qui incombe exclusivement au Directeur Général et c’est à lui seul que sont adressés les termes de référence de toutes les Directions chacune en ce qui la concerne. Et qu’il en est de même de tous les rapports de missions réalisées. C’est prétentieux de vouloir entrer dans le pouvoir discrétionnaire du Comité de Gestion.
En ce qui est de l’évaluation de l’initiative Présidentielle « Jardins Scolaires, un milliard d’arbres à l’horizon 2023 », cette tache relève de la Direction Technique dont l’animateur est consulté régulièrement et personnellement pour analyse et traitement des dossiers de reboisement avant mon approbation. Et pour votre gouverne, les 35% des recettes financières sont affectés à cette activité. Les rapports d’évaluation sont envoyés chaque fois que cela est exigé à qui de droit.
Les auteurs des articles sous examen auraient pu exiger aux pourvoyeurs des informations exploitées sur ce point-là, la réponse que je leur avais réservée pour permettre à vos lecteurs de mieux contrebalancer les vues.
Pour ce qui est du régime à double vitesse que vous évoquez dans votre article du 07 juillet 2022 lequel est teinté des contrevérités :
J’attire d’emblée votre attention sur le fait que le FFN est un établissement public ayant un Statut du personnel et un barème salarial fixé par les textes légaux et approuvés par la tutelle. Il ne peut être géré comme un fait privé.
Votre réaction devrait être d’entrer en contact avec les agents pour d’une part, avoir le niveau exact de leurs salaires, et d’autre part, le taux indicatif de ceux-ci. Ce que les auteurs de l’article n’ont pas dit est que les Directeurs touchent quatre fois plus que le salaire publié et que le taux barémique est de 1.850 FC présentement sous réserve d’ailleurs de finaliser les pourparlers en cours pour actualiser le salaire au taux du jour.
A la lumière de ces éléments, votre rédaction qui se veut professionnelle ne pouvait pas répandre une information aussi mensongère qu’erronée. C’est une imputation dommageable et une diffamation et donc j’en suis choqué.
Quant à la prédation avérée sur les finances du FFN :
Dans ses missions régaliennes le FFN ne reboise pas son rôle est de financer les projets de reboisement qui proviennent des partenaires (ONGD, ASBL et autres). Voilà encore une information erronée qui me conforte en ce que vos déclarations ne sont pas vérifiées. Pour l’essentiel des questions soulevées ici, l’inquiétude des auteurs de l’article a été balayé par les audits successifs effectués au FFN par le Sénat, l’Assemblée Nationale, l’IGF et même les Auditeurs externes. En outre, le Fonds Forestier National est un compte d’affectation spéciale et ne bénéficie pas d’une allocation directe de l’Etat.
Le dossier KAFAKIS et non KATAKIS que vous relevez comme cas d’espèce, est un héritage d’un de mes prédécesseurs qui avait conclu un contrat de sous-traitance dans le cadre de la mobilisation des recettes. Il s’agit d’un litige qui colle au FFN depuis 2015 et que je suis entrain d’éponger dans le cadre de principe de continuité de l’Etat.
Concernant les 200.000 $ prétendument utilisés à l’achat des véhicules de Mandataires et autres membres de leurs cabinets, il s’agit d’une affirmation fallacieuse et gratuite des auteurs de l’article qui ne connaissent pas le fonctionnement actuel du Fonds Forestier National. Ils n’en ont pas droit et cela n’a jamais été fait. Ils viennent individuellement aux séances du Conseil d’Administration et leurs droits sont fixés par la loi. Encore une information erronée et une médisance qui ne dit pas son nom toujours dans l’intention de nuire.
Par contre soucieux d’améliorer les conditions des Agents et Cadres du FFN pour leur mobilité suite à une décision du Conseil d’Administration, je suis entrain de doter le FFN des moyens de locomotion tant à la Direction Générale qu’en provinces.
Pour ce qui est de la prétendue corruption à ciel ouvert dans le dossier PERENCO :
Il est de mon devoir de vous rappeler que les pourparlers sont en cours entre le FFN, la DGRAD et PERENCO. S’il y aurait exonération, ça ne serait pas le fait du FFN et encore moins du Directeur Général que je suis ; l’Etat Congolais a des services pour cela.
Du port de la tenue d’OPJ qui coûterait 1.800 USD:
Encore un mensonge grossier sans fondement ni référence correcte. Il y a au FFN un Corps d’OPJ assermentés comme dans d’autres Etablissements Publics. Je suis de droit chef de ce Corps et j’en porte la tenue. Il s’agit d’un débat futile sur lequel on sent l’acharnement.
Au sujet des avantages sociaux et autres à savoir :
INPP : A ce jour la Direction des Ressources Humaines du FFN est à l’étape d’enregistrement du premier groupe de cadres et agents intéressés par cette formation de mise à niveau. Et pourtant le FFN est à jour avec ses cotisations (information véridique et vérifiable) ;
En lieu et place des boutiques médicales que j’avais trouvé et qui coûtaient excessivement cher sans donner les soins appropriés, il était de mon devoir en tant Médecin de pallier cette carence, en approuvant le choix de la Délégation Syndicale du FFN qui avait jeté un dévolu sur l’hôpital du Cinquantenaire après avoir fait le tour de plusieurs formations médicales de Kinshasa. Cette dernière avait pris en compte les équipements ultra-modernes, les conditions de prise en charge ainsi que le moindre coût des soins mensuels par famille. Pour votre information, c’est la Direction des Ressources Humaines qui a compétence de gérer les listes des ayants droit qui ont leurs cartes d’accès bien identifiées dans la base de données informatisées de cet hôpital.
Concernant la Conférence des Parties à la Convention des Nations Unies sur le Changement Climatique (CCNUCC) :
Pour votre information, la COP26 désigne la 26ème réunion des Parties à cette Convention qui était organisée au Royaume Uni.
Je porte à la connaissance des lecteurs que c’est la République Démocratique du Congo qui y participe en tant que pays membre et pour la première avec le Chef de l’Etat en tête de la Délégation. Et le FFN avait requis au préalable l’autorisation de la Tutelle pour y participer.
De ce fait, parler des Ngulus est une insulte au prestige du Directeur Général que je suis et je n’en dirai un mot de plus parce que c’est une déclaration non fondée. Tout s’est passé sous le contrôle de l’IGF qui était dans nos murs.
Les auteurs de cet article n’ont pas eu le souci d’informer correctement leurs lecteurs.
Pour ce qui concerne les Chefs d’Antennes licenciés sans préavis mentionnés dans l’article sous examen :
Il a été établi tant par les missions d’audit interne que par la Commission de Discipline que les intéressés ont ouvert et entretenu des comptes bancaires parallèles vers lesquels ils orientaient les recettes du FFN et d’où ils puisaient les fonds à leur guise. Ces mêmes personnes ont transformées les postes du FFN sous leurs responsabilités en caisses transitoires d’où les recettes étaient consommées à la source en utilisant des bons de caisse. En plus de cela, celui de la Tshopo s’est particulièrement illustré par le détournement systématique des loyers pendant 17 mois à raison de 350 USD le mois, laissant l’Antenne sous menace de déguerpissement.
Il importe de signaler également le détournement de frais alloués à leurs Antennes pour le reboisement en marge de la Journée Nationale de l’Arbre, édition 2021.
Je vous épargne des détails. Par ailleurs, il s’agit d’un réseau mafieux commandité depuis Kinshasa par quelques cadres bien identifiés de la Direction Générale qui bénéficiaient du transfert de fonds collectés à l’intérieur.
Conclusion :
Il n’est pas surprenant si les auteurs de l’article publié n’ont pas étalé les réalisations effectuées au cours de notre mandat au bénéfice des travailleurs.
Il s’agit de :
La convention médicale avec l’hôpital du Cinquantenaire ;
L’acquisition d’un nouveau siège social ;
L’amélioration du taux de salaire de 1.600 CDF =1 USD à 1.850 CDF =1 USD;
L’octroi des primes de risque aux chauffeurs et huissiers ;
La rétrocession au bénéfice de tous les Agents et cadres du FFN pour la première fois et régulièrement des fonds versés au FFN à titre de 5% des recettes réservés au service mobilisateur de celles-ci par le canal de la DGRAD;
Le payement régulier des salaires par voie bancaire ;
L’octroi de frais de transport au personnel de la Direction Générale et Antennes Provinciales ;
Le réajustement de frais funéraires ;
Le financement systématique des différents projets de reboisement sur toute la République ;
L’opérationnalisation du site web officiel du FFN ;
La mobilisation de plus en plus accrue des recettes.
Au regard de tous ces éléments vous fournis par le présent droit de réponse, il se dégage clairement que la motivation des auteurs de l’article sous examen qui sont non seulement bien identifiés mais également bénéficiaires d’un recrutement sur base familiale et d’un parachutage au rang de Cadre de Direction sans aucune évaluation des capacités est de nuire et de lyncher, quoi de plus normale qu’ils s’opposent à toute normalisation d’affectation selon les compétences et de fonctionnement du Fonds Forestier National selon les dispositions légales.
Fais à Kinshasa le 09 /07/2022
Honoré MULUMBA KALALA