La fragilisation de l’armée nationale vient de loin !

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L’Edito signé par Baudouin Amba Wetshi dans son média en ligne ne manque pas du piquant en cette période où la RDC est attaquée par le Rwanda derrière le mouvement terroriste M23 dès lors qu’il revient sur l’épisode de la mise au vert des militaires ex-FAZ au Camp de Kitona sans de raisons valables.

Juste pour les anéanti moralement et physiquement. L’auteur écrit en s’appuyant sur un fait d’actualité qui colle à son titre original Vous avez dit, les enfants de Mzee ? : Le clan de “Joseph Kabila » a les nerfs à vif. En cause, le déguerpissement, mercredi 24 août, de Zoé “Kabila” de la villa située au numéro 2, avenue Likasi, dans la commune kinoise de la Gombe. Un bien immobilier manifestement mal acquis. “C’est un immeuble appartenant au domaine privé de l’Etat” , a inscrit noir sur blanc l’ancien ministre de l’Urbanisme et Habitat, le FCC Joseph Kokonyangi. Son successeur Pius Muabilu ne dit pas autre chose. Autrefois, les deux hommes étaient des “camarades” au sein de la mouvance “kabiliste” . C’est un autre débat.

Dans ce Congo démocratique où des “diplômés” de l’Ifasic (Institut facultaires de sciences de l’Information et la Communication) n’hésitent pas à confondre le noble métier de journaliste et celui d’agent de relations publiques, il n’est plus rare de voir des individus imbus de leur “savoir” se faire inviter dans de débats pour défendre non pas les valeurs mais plutôt “Monsieur Fulani » ou “Madame Sissa » . Dans “l’affaire Zoé” , ces diplômés ont sorti “l’artillerie lourde » en organisant un point de presse. Objet: permettre au frangin de l’ex-raïs de dire “sa part de vérité” … par la bouche de son avocat. C’était le jeudi 25 août. “Zoé” fait partie de la fratrie “Kabila » composée de « Joseph« , de « Jaynet » et du premier cité. La “fratrie Kabila” . Parlons-en!

La guerre dite des “Banyamulenge” a commencé en septembre 1996 soit un mois avant la naissance de l’AFDL (Alliance des forces démocratiques pour la libération du Congo). Point n’est besoin de rappeler que l’AFDL a été conçue par le président ougandais Yoweri Kaguta Museveni et son “filleul” rwandais Paul Kagame, alors vice-président et ministre de la Défense du Rwanda.

C’est au lendemain de la prise de la ville de Kisangani par les troupes rwandaises de l’AFDL que des informations fragmentaires feront état de l’existence d’un certain « commandant Hippo” , alias “Joseph Kabila » qui serait le bras droit du colonel rwandais James Kabarebe. C’était au mois de mars 1997. Le jeune homme était présenté comme étant le “fils” de Laurent-Désiré Kabila.

Le 17 mai 1997, LD Kabila “s’empare” du pouvoir d’Etat à Kinshasa. “Joseph” est propulsé chef d’état-major des forces terrestres. On ne le dit pas assez, mais le premier acte du duo “Kabarebe-Joseph” aura été l’internement de 42.000 militaires des Forces armées zaïroises (FAZ) à la Base de Kitona dans des pires conditions de vie. Six mois durant. Chaque semaine, on dénombrait au moins une dizaine de cas de décès.

Sans vouloir tirer de conclusion hâtive, il apparait déjà que le nommé “Joseph Kabila » et le colonel rwandais Kabarebe étaient chargés d’une “mission spéciale”. Celle de maintenir le Congo-Kinshasa à genoux, privé d’une armée dissuasive. Et ce, pour mettre la sécurité du Rwanda et de l’Ouganda à l’abri de menaces futures » en provenance de l’ex-Zaïre.

Fin juillet 1998, Mzee Kabila met fin à la “coopération militaire » avec l’Ouganda et le Rwanda. En août de cette même année, une nouvelle “rébellion congolaise » voit le jour…à Kigali. Nom: “je Rassemblement congolais pour la démocratie » (RCD). Passons les détails. Sauf un. A savoir qu’après la prise de la localité de Pweto, au Katanga, par les troupes rwandaises du RCD, le président LD Kabila était fou furieux. Non seulement parce qu’un important arsenal est tombé entre les mains de ses ennemis rwandais mais surtout parce que tous les doigts accusateurs étaient pointés vers le chef d’état-major des forces terrestres. N’eut été l’intervention d’Augustin Katumba, alors gouverneur du Katanga, Mzee aurait fait fusiller “son fils” , accusé de “haute trahison”.

Le Journal