Kinshasa se charge et se décharge !

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Dans un briefing hebdomadaire tenu ce lundi 13 février et animé conjointement entre le vice-premier ministre en charge des Affaires étrangères, Christophe Lutundula, et le ministre de la communication et médias, Patrick Muyaya, le gouvernement congolais fait le point sur la visite récente de Conseil de sécurité de l’ONU sur l’agression armée dont subit la RDC.

Les deux hommes d’État ont révélé l’évidence de la pacification totale de l’Est de la République Démocratique du Congo en faisant mention de sanctions qui devraient découler pour les responsables de toutes les hostilités commises sur le sol congolais.

« Nous avons demandé à la délégation du Conseil de sécurité lors de son récent séjour en RDC que tous les rapports existants (Rapport Mapping et le rapport des experts des Nations Unies), soient examinés et qu’on en tire toutes les conséquences. Pour cela, il faut appliquer les sanctions puisque celles-ci existent», a insisté le vice-Premier ministre Christophe Lutundula lors de ce briefing hebdomadaire.

Concernant l’implication de Nations-Unies, Christophe Lutundula rappelle q« On ne doit pas compter sur les Nations Unies mais on doit compter avec les Nations Unies ». Nous disons qu’il y a une Charte des Nations Unies et d’autres instruments juridiques qui gèrent les nations, ceux-ci peuvent servir à l’application de ces sanctions.

Sur la visite de la délégation du Conseil des sécurité des Nations Unies en RDC, Christophe Lutundula a indiqué que les discussions ont porté essentiellement sur la mise en place d’un terrain d’entente entre la RDC et l’ONU et l’établissement d’une nouvelle image de la Mission onusienne pour la stabilité de la République Démocratique du Congo (MONUSCO) auprès de la population. « L’objet de la rencontre était de voir ce que nous pouvons faire ensemble avec les Nations Unies, comment faire en sorte que le partenariat entre les Nations Unies et la RDC s’améliore et comment faire pour que la MONUSCO soit en phase avec la population congolaise et que les Nations Unies apportent des solutions », a relevé C. Lutundula
Cependant, pour la MONUSCO, Christophe Lutundula a plaidé pour des réajustements de cet organe de stabilisation du pays. « Si on veut réellement redorer l’image ternie de la MONUSCO, il faut procéder par des ajustements. Ça ne sert à rien d’obtenir des résultats si le mandat de la MONUSCO n’est pas musclé », ajoutant que « d’ailleurs, le secrétaire général des Nations Unies avait bel et bien reconnu que la MONUSCO n’est pas à mesure de remplir sa mission et qu’on réfléchisse en profondeur, d’ajuster nos approches et nos méthodes de travail ».

En ce qui concerne l’arrivée de la troupe militaire angolaise, le VPM Lutundula a démontré que ces soldats ne vont pas faire la chasse aux rebelles du M23, mais plutôt faire appliquer les décisions prises lors des sommets. « Il faut expliquer ça, premier élément, quand nous avons commencé, nous avons convenu que comme le mécanisme de vérification élargi de la CIRGL pose problème à nos amis du Rwanda, il fallait avoir un mécanisme ad hoc de vérification des accusations de l’un et de l’autre Etat, et les confier à l’Angola. L’Angola ne va pas attaquer le M23. Ils vont faire en sorte que ce qui a été décidé et notifié au M23, soit exécuté, notamment en vérifiant sur ce qui se que le cantonnement se fasse, et que ce cantonnement soit un cantonnement sécurisé », a fait savoir C. Lutundula.

Pour sa part, le ministre de la communication et médias, Patrick Muyaya, a rappelé aux congolais que la question de sécurité du pays n’avait pas été prise en compte par un autre Président de la République comme le fait actuellement le Chef de l’État, Félix-Antoine Tshisekedi. Il a indiqué que la RDC se charge de trouver elle-même les solutions face à l’agression rebelle. « Aujourd’hui, les congolais doivent être sûrs que jamais auparavant la question de la sécurité n’a jamais été prise en charge que sous le Président Tshisekedi (…) Nous avons compris que nous sommes les premiers à trouver les solutions à nos problèmes », a déclaré le Porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya.

Kivin Arsène Bile