Kasaï-Central : La société civile donne un ultimatum d’une semaine aux députés

Le fonctionnement désordonné de l’assemblée provinciale du Kasaï-Central fait perdurer la tension. Les élus du peuple kasaïen font tourner au ralenti, cette organe délibérant depuis le début du second mandat du président Tshisekedi.
Face à cette situation, la Société congolaise pour l’État de droit (SCED), une organisation de la société civile, a appelé, dimanche 6 juillet, les députés provinciaux à sortir de l’impasse politique qui bloque le bon fonctionnement de cette institution. La SCED s’engage activement et publiquement à inviter les députés provinciaux du Kasaï Central à faire preuve de maturité politique pour le bien-être de leurs électeurs.
Dans une pétition adressée dimanche 6 juillet aux élus, la SCED leur accorde un délai d’une semaine pour mettre fin à leurs divergences et relancer les activités parlementaires. À défaut, la structure prévient qu’elle pourrait engager des actions citoyennes allant jusqu’à exiger la fermeture de l’assemblée, si les lois de la République le permettent.
L’organisation exhorte les députés à faire preuve de responsabilité afin d’éviter des conséquences politiques et sociales graves dans la province.
Le Directeur général de la SCED, Dominique Kambala, déplore une crise « provoquée par des intérêts égoïstes », tout en rappellant que l’assemblée provinciale ne fonctionne plus normalement depuis la session de septembre 2024.
« Depuis le début de cette législature, aucun résultat concret n’a été produit au profit de la population. Cette crise porte atteinte aux attentes légitimes des citoyens », affirme-t-il.
Selon lui, la SCED appelle à un dialogue sincère, sans ingérence du ministère de l’Intérieur ni interférences politiques, pour trouver une issue à la crise.
On se demande, pourquoi ceux-là qui sont sensés contrôler les institutions provinciales n’arrivent pas à accorder leurs violons ?
À ce stade, il faut les chevilles et les tendeurs pour permettre de régler la tension des cordes et la hauteur des notes et des ajustements plus fins. Bref, il faut un accordeur électronique pour aider à trouver la hauteur exacte de chaque note (député).
Gel Boumbe*
