Interdiction du Cacao et Café Congolais sur le marché européen, Julien Paluku : « l’Union européenne s’est basée sur des données erronées»

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L’union européenne menace de jetter un embargo sur le Caco et le Café produits en RDC. Aussitôt informé, le Gouvernement Congolais n’a pas tardé de réagir. C’est ce qui explique la réplique du ministre du Commerce extérieur, Julien Paluku. C’était à l’issue d’un briefing animé, le lundi par le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya.

S’agissant de cette décision prise par l’Union Européenne, le ministre du Commerce Extérieur a indiqué qu’ « elle ne se justifie pas, dans la mesure ou le Café et le Cacao Congolais ne sont pas produits dans les Zones victimes de la déforestation, mais plutôt dans les zones de ses terres arables ». Par conséquent, la RDC ne doit pas être sanctionnée en décembre 2024 pour le motif de déforestation, a fait remarquer le ministre congolais. Et d’ajouter : « Face à cette guerre économique que l’on veut imposer à la RDC, le Gouvernement ne tardera pas d’appliquer la réciprocité en diplomatie commerciale et économique au cas où l’Union européenne mettrait en application sa décision en menaçant ainsi ses intérêts ».

Préoccupé, le Gouvernement rassure les opérateurs économiques et cultivateurs congolais de ne pas paniquer. Car, il vient deprendre une série de mesures, dont la Tripartite RDC-UE-MONUSCO pour renforcer le dialogue entre partenaires, renforcer l’Agence Nationale pour la Promotion des Exportations (Anapex), l’Office Nationale des Produits Agricoles (Anapac) et l’Office Congolais de Contrôle (OCC), pour la certification des produits congolais, créer le couloir vert Kivu-Kinshasa, délimiter ses 3 types de Zones, notamment les zones agricoles, zones forestières et zones urbanistiques, créer la bourse congolaise pour permettre au pays de participer à la fixation des prix de ses matières premières stratégiques, intensifier le développement des zones économiques spéciales pour la promotion de la transformation locale des ressources naturelles et la diversification des marchés en tirant profit des opportunités qu’offre l’Agoa aux USA et le contrat signé avec la Chine, mais aussi le marché indien, africain et européen, a fait savoir le ministre Julien Paluku. Le choix de la Monusco se justifie par le fait qu’elle est déployée partout où il y a des conflits pour certifier que les champs desquels sont issues les productions de Cacao ne sont pas défrichés à partir des Forêts. Pour Julien Paluku, l’Union européenne devra dans cette tripartie, expliquer le règlement voté par son Parlement alors que le Gouvernement Congolais va défendre la position de la RDC, renseigne Radiookapi.net. Le Gouvernement congolais ne se laisse pas faire par rapport aux accusations de l’Union européenne sur une prétendue déforestation suite à la production agricole. Rejetant ces allégations suivies d’éventuelles sanctions sur l’interdiction du Cacao et du Café Congolais sur le marché européen, le ministre Paluku, cité par dépêche.cd, a soutenu que l’Union européenne s’est plutôt basée sur des données erronées. Par conséquent, la RDC appelle à un dialogue constructif avec elle, afin de dissiper les malentendus et de promouvoir une coopération équitable, à l’abri des préjugés et des considérations géopolitiques biaisées. Ainsi, le Gouvernement de la RDC estime qu’en voulant sanctionner ces deux produits, l’Union européenne tomberait dans le piège malicieux des pays voisins qui insécurisent la RDC. « Il est temps d’éviter ce piège pour une coopération gagnant-gagnant avec nous, la RDC, et notre secteur agricole que nous tenons à revigorer pour des exportations de qualité, équitables et écologiques », a fait valoir le ministre du Commerce extérieur.
Le Journal