Lundi 26 août 2024, l’ambassadeur de France en RDC, Bruno Aubert, a rencontré la ministre d’État en charge des Affaires étrangères, Thérèse Wagner Kayikwamba, pour discuter sur l’incident survenu dans une résidence diplomatique française à Kinshasa.
Incident qui a fait l’objet d’une tentative d’intrusion, au point de s’inviter au centre de ces échanges au ministère des Affaires étrangères de la République Démocratique du Congo.
« Nous avons évoqué ensemble cette situation et les mesures qui vont être prises, et qui ont déjà été prises pour certains, d’entre eux, par les autorités congolaises, pour que ce genre d’événements ne se reproduisent plus. Il est entendu qu’il n’y a absolument aucune base légale ou juridique qui puisse justifier cet événement contraire aux dispositions internationales, mais également du fait que la propriété d’État français a été confirmée à plusieurs reprises par des jugements », a déclaré Bruno Aubert à l’issue de l’audience.
Pour rappel, vendredi dernier, cinq policiers ont été arrêtés à Kinshasa après avoir participé, en compagnie de « plaignants » et d’« agents du parquet », à l’expulsion d’un diplomate français d’une résidence de l’ambassade de France. Selon une source locale, l’incident serait lié à un conflit foncier, au cours duquel le diplomate a été agressé et contraint de remettre les clés de la résidence.
Une source diplomatique a qualifié l’incident d’« incident diplomatique » et dénoncé une « intrusion dans une emprise française » par des autorités congolaises, en violation de la Convention de Vienne. Cette même source précise que le premier conseiller, le conseiller culturel et un agent de sécurité de l’ambassade de France ont également été menacés. « La villa du conseiller culturel a été forcée et vidée de ses meubles, et le conseiller de l’ambassade, occupant de la résidence attaquée, a été hospitalisé », a-t-elle ajouté.
Une équipe de police, dirigée par un commissaire des services spéciaux, a été dépêchée pour « sécuriser la résidence de l’ambassade de France » pour une durée d’un mois, selon un ordre de mission. Un agent de sécurité sur place a confirmé que le diplomate français avait été roué de coups.
Du côté du gouvernement congolais, le ministère des Affaires étrangères a exprimé son « profond regret » suite à cet incident, qu’il considère comme une atteinte aux conventions internationales qui protègent les membres du corps diplomatique. Dans un communiqué de presse, le ministère a fermement condamné l’acte de violence et annoncé qu’une enquête rigoureuse est en cours pour identifier et poursuivre les responsables. « Le Protocole d’État est déjà déployé et apporte son soutien avec toutes les dispositions d’usage”, note le communiqué relayé par Actualite.cd.
Le Journal