Fin de course à l’Environnement pour Eve Bazaïba !

Eva Bazaiba, secrétaire générale du MLC, le 23/03/2017 à Kinshasa. Radio Okapi/Ph. John Bompengo
Remplacée à la tête du ministère de l’Environnement par Marie Niange Ndambo, Ève Bazaĩba Masudi s’en est allée comme elle y était venue, 4 ans à la tête de ce ministère, sur fond des tweets et de discours politiques endormissants, comme le racontent des agents et cadres, ironisant que “mère” Bazaĩba quitte la forêt pour les lieux arides. Laissant derrière elle des conflits au sein des structures étatiques sous sa tutelle et des trous dans leurs trésoreries. Mais pas un seul projet financé, ni un seul rond mobilisé pour la nation. À entendre parler les agents du ministère de l’Environnement, on croirait volontier que le départ de cette ministre est un bon débarras.
Dans les couloirs du ministère, il se raconte que Bazaiba laisse derrière elle toute une histoire pas du tout glorieuse à la tête de ce ministère. Connue pour ses déclarations spectaculaires et fracassantes, l’ex ministre d’Etat s’était tout de même démarqué de ses compères de par sa manie. En écoutant l’histoire racontée par Environews, ci-dessous, l’on ne peut que se faire une idée exacte de la dextérité de la personne qui présidé aux destinées du ministère de l’Environnement, quatre durant.
Fin metteuse en scène, Bazaiba peut s’assimiler aux grandes réalisatrices hollywoodiennes. D’aucuns se souviennent encore de la disparition présumée de son fils, alors à l’époque du régime de Kabila.
Selon certaines indiscrétions, rien de tel n’était arrivé au fils de la terrible fille de Basoko. Il s’agissait plutôt d’un bon spectacle opérée en faveur des représentations diplomatiques, car le fils devait trouver asile ailleurs. Il était question de trouver un prétexte qui, du reste, a bien marché, raconte-t-on aujourd’hui.
L’alerte lancée par l’opposante qu’elle était avant de se retrouver au gouvernement, avait trouvé bien un écho et atteint la cible, qui se justifia par la sympathie au nom de l’aide à une personne en danger.
Des ambassades installées à Kinshasa entrèrent en jeu, en faisant qu’à ce jour, le fils en question se trouverait dans l’un des pays occidentaux avec le statut de réfugié politique. Parce que la magie avait bien opéré, il fallait un rebelote soutiennent ceux qui s’en souviennent.
Reproduire l’exploit, même quand on est au pouvoir pourquoi pas. D’ailleurs c’est le meilleur moment, car avec la « sainte préséance », il est difficile de comparaître devant la justice et d’y être jugée. Surtout lorsqu’au Congo on le sait très bien qu’on ne touche pas aux saints. Il est strictement interdit de l’approcher de peur d’être foudroyé. D’ailleurs Aaron le sacrificateur à la COMIFAC RDC peut bien le témoigner.
L’histoire retiendra que lors de son passage à la tête de ce prestigieux ministère élevé au rang de la vice-primature, et ensuite Ministère d’Etat, deux fois on a piraté sa signature sans qu’elle s’en aperçoive. Heureusement, Polichinelle n’a pas perdu ses lettres de noblesse dans la commedia dell’arte, s’égosillent des observateurs en soulignant que le sceau sec du ministère utilisé pour vendre les forêts congolaises, reste une énigme que même les saints siégeant avec Dieu ne parviennent pas à résoudre.
Seuls, les dieux le peuvent. Mais, le jour où la providence a mis à nu le vrai-faux contrat de Mbaza Wood, il fallait alors passer à la vitesse supérieure, dérouler le plan B avec minutie, se souviennent les mêmes observateurs, en rappelant que, le temps n’a jamais été l’allié des saints et des dieux.
Car, disent-ils, malgré leurs pouvoirs, les dieux n’ont pas la possibilité de l’arrêter. Il faut alors jouer le tout pour le tout. La sainte réputation de la femme forte frôle le blasphème. Il faut à tout prix de l’expiation. Pour cela, il faut livrer en holocauste les boucs émissaires.
Les plus forts ne disparaîtront pas dans le désert, car les bruits de leurs sabots ont alerté le cirque. Impossible de laisser couler son bouc chéri, car innocent semble-t-il. Il a suffi d’un bruit impétueux dans les réseaux célestes, et tout est redevenu calme, avec la bénédiction de la sainte détective, les innocents peuvent bien reprendre leurs services dans le lieu très saint, s’étonnent des personnes intéressées. Mais à condition de ne chuchoter à l’oreille de qui que ce soit, sur ce qui vient de se passer.
Malheur à celle qui allaite, car elle a le secret du coffre-fort où se trouvent cachés les ustensiles de l’arche de l’alliance. Ainsi, la conseillère forêt se trouvera dans les geôles de l’enfer, et perdra ses faveurs. L’Arche de l’alliance ! C’est bien là que se trouve le sceau sec utilisé sur le vrai-faux contrat de Mbanza Wood, mais dont le mystère reste intact. Ce seau serait peut-être le septième évoqué par l’apôtre Jean dans l’apocalypse. Il ne pourra être révélé qu’à la fin du mandat, mieux encore à la fin de temps, le temps que seule « Mère »connaît bien l’usage.
« Mère », cette expression actinique retentira encore à la COP30, bien qu’en son absence, comme l’on en chuchotait à chaque fois que la toute puissante « dame de fer » parcourait les couloirs de la Green Zone, à Glasgow en Ecosse. Mais, cette fois-ci, les maya n’auront pas la chance de voir trôner la bienheureuse « Mère », qui avait réussi à rendre malades sa délégation, parfois criant sur tout ce qui bouge jetant ainsi l’opprobre sur la matière grise qui parfois n’avait plus d’autres moyen de se défendre que de garder silence.
Silence, il en faut, car « Mère » en a réellement besoin. En disgrâce, elle doit se réconcilier avec soi-même, et avec le futur. Bien qu’imaginaire.
En chœur, les anges et observateurs dans la sphère ministérielle peuvent pousser un ouf de soulagement, et dire : « elle est enfin partie ! ».
Le Journal
