Dans le cadre des activités liées au centenaire de la ville-province de Kinshasa, l’Asbl Les Kinois que pilote Monsieur Bob Amisso, il est prévu plusieurs actions dans un calendrier alléchant. Le coup d’envoi a été donné dimanche 09 juillet à la Place de l’échangeur de Limeté.
A cet effet, le Coordonateur Bob Amisso a indiqué dans son mot de circonstance que sa structure a préparé la célébration du centenaire de la capitale par la réflexion du y relative, sur fond d’une thématique dénommée “Semaine kinoise”.
Saisissant l’occasion, il a signalé que si le poste de Kinshasa fut fondé en 1883 par Stanley, il est devenu capitale en 1923 jusqu’à nos jours.
“Ainsi, en cette année 2023 la ville totalise 100 ans d’existence comme capitale de la République démocratique du Congo”, a rappelé Bob Amisso en appuyant que dans ce contexte du centenaire, puisqu’en qualité de mukungo, swahili, mungala, muluba, nous n’avons en commun que cette ville, héritage de nos prédécesseurs et de surcroît comme résidant et membre de l’ASBL Les Kinois, qui milite pour la défense des intérêts et des valeurs des Kinois, nous avons estimé nécessaire d’organiser ces assises pour faire un état de lieu sur ce legs constitué des grandes infrastructures comme les marché Zando, Gambela, le stade des Martyrs, le stade tata Raphaël, le boulevard du 30 juin, l’hôpital maman Yemo, hôpital Ngaliema, le Grand Hôtel, l’Unikin et tant d’autres”, a laissé entendre l’orateur.
Il va enchaîner en soulignant que devant ce tableau historique tracé, et la situation actuelle que nous observons au quotidien dans la ville de Kinshasa, plus d’un se pose des questions multiples sur les maux grandissants dont l’insécurité.
Car, a-t-il précisé, il ne se passe pas une journée sans que l’on entende un récit sur des crimes perpétrés par les kuluna ou qu’un message d’alerte ne soit publié dans les réseaux sociaux, signalant la disparition inquiétante d’un frère, d’une sœur, d’un collègue, d’un proche, ou simplement d’un habitant de la ville de Kinshasa.
Ce qui dénote la multiplication des cas d’enlèvements ou de disparitions dont les chiffres demeurent jusqu’à présent inconnus, s’est-il inquiété avant de renchérir que c’est dans ce climat de psychose qui gagne du terrain, que des familles angoissées, souvent laissées sans nouvelles de leurs proches pendant plusieurs ne savent à quel saint se vouer.
Pas que ça. Il a également pointé son doigt sur l’insalubrité urbaine et l’urbanisation incontrôlée, tant des fléaux qui chaque jour ternissent l’image de Kinshasa et remettent en question son statut de Kin-la belle des années 60-80 qque chacun et chacune des est héritier et a le devoir de contribuer à la sauvegarde de ce statut.
C’est eu égard à ce tableau sombre, a dit Amisso, qu’il est prévu des panels pour une série de conférences-débats avec des communications de haute facture. Notamment avec Monsieur Bienvenu Bolia Ikoli, auteur d’un des livres préférés “Ma ville, ma capitale”, qui va exploiter le sujet “Histoire de la ville Kinshasa”, puis le Professeur Jacques Ndjoli devant se pencher sur “le phénomène kuluna à Kinshasa”, ensuite la thématique “Insalubrité dans la ville de Kinshasa” développée par Madame Julia Kusoka, la représentante du Professeur Emmanuel Biey Makaly, empêché et enfin, la communication du chef des travaux de Monsieur Joel Kyana sur “Kinshasa : urbanisation de la ville capitale 100 après”.
Pour comprendre le sens de cette programmation, Bob Amisso n’a pas manqué de mits : “Ce moment de réflexions, d’échanges et de partage sur les thématiques sus-évoquées après ses 100 ans d’existence de Kinshasa vise non seulement à alerter les autorités et toutes les couches de la population kinoise sur la responsabilité de tout un chacun pour la préservation de cet héritage, mais aussi pour exprimer le ras-le-bol face aux maux qui perturbent la tranquillité et le bien-être de la population kinoise, car les Kinois, comme dans d’autres villes telles que Paris, New-York, Caire, Washington, Pékin,… méritent de vivre dans une Ville plus beau qu’avant”, a-t-il dit en soulignant cette position par la citation de saint Exupéry : Nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l’empruntons à nos enfants”.
Une façon de souligner que nous avons l’obligation de léguer aux générations futures, une ville de Kinshasa avec sa plus belle, processus pour un changement créatif qui commence par un non collectif au statu quo, à l’insécurité, à la stagnation, au kuluna, à l’insalubrité, à l’urbanisation spontanée. Puisque, a martélé Amisso, si le Paris est Paris, c’est parce qu’il y a des Parisiens, de même si New-York est New-York, c’est parce qu’il y a des New Yorkais, ainsi pour que Kinshasa récupère sa plus belle robe et être réellement le miroir du pays, les Kinois de tous bords doivent mettre la main dans la pâte.
‘Il est permis de rêver de la plus belle ville du monde, pour qu’au 200e anniversaire, ceux qui seront encore en vie et nos enfants, observent des changements positifs notables”. Foi de Bob Amisso.
Le Journal