Émoluments de 5000 USD par député… : Vital Kamerhe passe à côté de la vérité !

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Le président de l’Assemblée nationale Vital Kamerhe est au centre des tirs croisés en ce moment, pour avoir déclaré que, contrairement à ceux qui propagent que les émoluments des députés nationaux sont de 13.000 USD ou plus, un député touche 5.000 USD. Du coup, cette déclaration a donné lieu à une levée de boucliers à nulle autre pareil. Le professeur Muteba qui préside aux destinées de l’Odep avait donné le ton en faisant mentir les propos de Kamerhe, “les émoluments des députés nationaux sont d’environ 9 000 dollars et ceux des sénateurs atteignent 11 000 dollars.

Les intérêts comprennent, entre autres, des frais spéciaux d’intervention et de recherche, ce qui permet notamment de payer les primes lors des commissions de contrôle. C’est ce qui fait grimper le salaire d’un député à 21 000, voire 33 000 dollars par mois », Florimond Muteba PCA de l’ODEP. ainsi que Monsieur Lompempe du FCC, les deux personnalités ont battu en brèche les dires de Vital Kamerhe, tandis que Me Jeannot Lompempe, un cadre politique du FCC, dénonce farouchement sur son compte X, “les mensonges” de Monsieur Vital Kamerhe, en ce qui concerne les Émoluments des Députés Nationaux en République Démocratique du Congo. C’était l’occasion pour lui de rappeler que c’est toujours le même VK qui avait triplé les députés pour de raisons sociales…, mais que ses détracteurs accusent de refuser de payer les membres du bureau d’âge ayant travaillé dur pour que l’on en arrive à mettre en place des mécanismes et organisé des élections qui ont donné naissance au bureau définitif que dirige Kamerhe. L’argent étant débloqué pour payer le bureau d’âge, Kamerhe refuserait de le faire, conseillant à Mboso qu’ils se le partage, à eux deux. Option que celui qui a été président du bureau d’âge refuserait catégoriquement.
En effet, l’opinion se souvient que Vital Kamerhe avait déclaré au procès des 100 jours, ce qui suit : “Partout où je suis passé, cas de l’Assemblée nationale, on vit des fonds secrets que j’avais transformés en ce qu’on appelle les Invisibles. Tous les députés le savent. J’ai multiplié les salaires des agents de l’Assemblée nationale par six, et les émoluments des députés par trois… Il ne faut pas avoir l’esprit de niveler les choses vers le bas. Partout où je passerai, je ferai toujours du social”.
L’opposant Martin Fayulu a également ajouté du sien en démentant vigoureusement les propos du président de l’Assemblée nationale. Ce qui a donné du grain à moudre à certains pour dire que Kamerhe fait du populisme et est à la recherche de la sympathie populaire en vue de détruire Félix Tshisekedi.
Au moment où le président de la chambre basse du parlement soutient que les émoluments de ses collègues députés se chiffrent à 5000 USD en prenant à témoin la loi des finances, éludant les fameux fonds secrets qu’il avait transformés en Invisibles, et qu’au même moment, il affirme que cette législature va donner une place de choix au contrôle parlementaire au niveau de l’Exécutif, il ignore que cette déclaration publique est une forme de blanc seing qu’il accorde à ces mêmes députés qui, en se retrouvant avec des émoluments ne pouvant pas leur permettre de subvenir aux nombreuses charges qui les incombent, seront poussés à trouver des palliatifs, notamment en marchandant les motions.

Il pleut sur Kamerhe
Ça pleut de cette façon sur la tête de Vital Kamerhe à qui on prête encore un scénario digne d’Arsène Lupin qui consisterait à voir Kamerhe passer à la vitesse supérieure à quelques mois des élections de 2028, en faisant exécuter son plan tant préféré des contrôles parlementaires qui parviendraient à faire tomber plusieurs ministres et mandataires indélicats et mécontentaient l’Union sacrée de la Nation -USN- au point de réclamer la démission du président de la chambre basse du parlement, ou de sa destitution.
Celui que ses intimes appellent VK sera ainsi poussé à la porte de sortie par démission ou destitution, créant du coup une crise institutionnelle à la veille des élections. Pour ses soutiens et une bonne partie de l’opinion, il passera pour un champion de la bonne gouvernance des et de la démocratie, tandis que Tshisekedi, lui, sera accusé à tord de protéger des détourneurs des deniers publics et des incompétents corrompus, principaux blocages au développement du pays.
Après sa démission ou destitution, projetent ces spéculateurs, Kamerhe s’en ira s’allier aux acteurs politiques de l’opposition de premier plan tels que Katumbi et Matata pour mettre sur pied, une coalition hétéroclite et potentiellement puissante à même de raffler la majorité par le vote de l’espace swahiliphone qui possède 40% d’électeurs. Mais Mukwege refuserait de s’allier à une telle coalition composée d’anciens collaborateurs de Joseph Kabila. Tandis que Martin Fayulu bouderait de s’embarquer dans une telle aventure pour ne pas trahir son statut d’opposant radical.
Et ceux qui émettent ces avis, d’attirer l’attention de l’Autorité morale de l’Union sacrée de la Nation pour le pousser à contrer et faire échec à un tel scénario qui viendrait faire échec sur le dauphin désigné de Tshisekedi Tshilombo. L’on est là, dans un monde des rêves.

Le Journal