Dossier paiement des ex-travailleurs de la Marsavco…: Les lignes bougent !

-Le ministre d’État Constant Mutamba s’implique.

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Jamais dossier lié à un conflit de travail n’a secoué l’opinion et fait couler autant d’encre et de salive comme c’est le cas avec celui qui, depuis deux décennies, met aux prises les 686 ex-travailleurs de la Marsavco à leur ancien employeur, malgré tous les jugements judiciaires et administratifs qui se sont soldés en faveur des ex-travailleurs.

L’ancien employeur n’a cessé de multiplier des manœuvres dilatoires les unes que les autres, pour ne pas les remettre dans leurs droits. Encouragés sur cette mauvaise voie par un avocat -conseil cupide et des magistrats adeptes de la corruption pour ne pas exécuter les décisions de justice. La Fédération des Entreprises du Congo -FEC-, s’est mise dans la danse en jouant le va-tout pour protéger son membre Marsavco en bafouant les lois de la République, au point de se livrer à l’impensable. Et ça a été la goutte d’eau qui a fait déborder le vase et ouvert les yeux à tous ceux qui étaient longtemps floués par les fausses réactions d’une justice à deux vitesses.

Le revirement progressif…
L’on ne peut que le dire dès lors que la correspondance adressée le 20 janvier 2025 à Madame la Première ministre, Cheffe du Gouvernement par l’Association des ex-travailleurs de la Marsavco concernant “la défaillance de l’exécution du Décret du Premier ministre N°011/17 du 06 avril 2011 validé par l’arrêt RA 1271 de la Cour Suprême de Justice avec Formule exécutoire : Paiement décomptes finals de 20.078.000 USD aux ex-travailleurs de la Marsavco”.

Par cette lettre, l’Association des ex-travailleurs de la Marsavco saisit Judith Suminwa au sujet de la défaillance de la quasi-totalité des autorités et Services de l’État qui devraient faire leur travail pour leur permettre de recouvrer leurs droits conformément aux décisions de justice, une situation qui est à l’origine de la dégradation du vécu quotidien de leurs familles dont les préjudices sont incalculables avec les morts enregistrées parmi eux régulièrement.
“En effet, vous êtes évidemment en copie de nos lettres et celles de certaines autorités en rapport aux affronts que font subir les propriétaires de la Marsavco et l’Administrateur Délégué de la Fédération des Entreprises du Congo à l’État dans cette affaire ainsi que leur Avocat -Conseil proche des plusieurs Autorités et Institutions du pays qui s’illustre par des menaces envers quiconque prend l’initiative de nous remettre dans nos droits, situation que même monsieur le Président de la Cour Constitutionnelle et Président du Conseil de la Magistrature a qualifiée de “rébellion” contre l’État et les lois, dans sa lettre N°1783 du 11 Décembre 2023 et la lettre N°F.0804 du 09 août 2024 de l’Administrateur Délégué de la FEC à laquelle vous aviez réagi par votre lettre N°1551 du 14 septembre 2024 qui avait été davantage une juste interpellation à ce dernier pendant que c’est votre Décret précité qui souffre d’exécution”, lui rappellent les ex-travailleurs de la Marsavco en soulignant que toutefois, la lettre N°1022 du 26 décembre 2024 leur adressée par le Procureur Général près le Conseil d’État qu’ils ont reçue le 10 janvier courant demande au Gouvernement de s’assumer en obtenant leur paiement, et ils espèrent que ça va se réaliser, sinon ils se réservent le droit de s’impliquer dans des actions de revendication sur le plan national et international eu égard aux énormes préjudices qu’ils continuent à subir de par et d’autres.

Constant Mutamba face à ses responsabilités !
Aussi curieux que cela puisse paraître, les instructions du Chef de l’État Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo aux Services Spécialisés, suite à la “rébellion” de la Marsavco qui a bloqué l’exécution du Décret N° 11/17 du Premier ministre chef du gouvernement sont restées lettre morte. Et Madame Judith Suminwa Tuluka elle-même est restée longtemps attentiste pour l’exécution de son Décret cité ci-haut cité, pourtant elle a l’obligation de soutenir le Ministre d’État, Ministre de la Justice et Garde des Sceaux Constant Mutamba pour faire exécuter ce Décret revêtu d’une décision de la Cour Suprême de Justice par son Arrêt R.A.1271 du 05 avril 2013 avec la Formule Exécutoire.
Il est à noter que l’A.G de l.A.N.R a été chargé depuis le 08 Octobre 2019 par la haute hiérarchie, ainsi que l’A.P.S.I, (Administrateur Principal de la Sécurité Intérieure) pour veuiler à l’exécution sans faille de ce Décret du Premier ministre.
Conscient de l’évolution du dossier en dents de scie et déterminé à faire appliquer convenablement la justice, l’un de ces quatres matins le ministre d’État Constant Mutamba va inviter les responsables de la Marsavco à son cabinet pour une séance de travail que les observateurs espèrent la toute dernière et porteuse d’une solution définitive à ce problème qui n’a que trop duré.
Dossier à suivre!