Les ex travailleurs de la Marsavco/PHC passent à la vitesse supérieure dans la revendication de leurs devoirs. Regroupés au sein de l’Asbl « ATUMA/PHC », ils ont déposé une plainte au Parquet Général près la Cour de Cassation contre la Ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale, Claudine Ndusi, pour abstention coupable. Ils lui reprochent notamment du refus d’appliquer le décret du Premier Ministre obligeant leur ancien employeur à leur payer ce qui leur revient de droit.
C’est un dossier que la ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale maîtrise parfaitement et qui pollue ses relations avec les ex travailleurs de la Marsavco. Ces derniers la suspectent de rouler pour leur ex employeur, qui selon eux, fait preuve de mauvaise foi.
En fait, le dossier porte sur l’exécution du décret 011/17 du 16/04/2011 du Premier ministre portant paiement de 20.878090 USD validé par l’arrêt RA1271 de la Cour Suprême de Justice , avec formule exécutoire au profit des 686 ex agents Marsavco.
Les orphelins, veuves et plus de 2000 enfants de ces ex agents de la Marsavco reprochent à la Ministre de l’emploi de tourner en bourrique leurs parents. Dans leur plainte, ils ont fustigé le fait qu’elle refuse le décret précité « non seulement pour que Marsavco nous paie ce en quoi nous avons droit, sous condition du retrait des cartes de travail aux dirigeants étrangers de cette société ».
Blocage de la commission mise en place par le gouvernement
En clair, les 686 ex agents de la Marsavco reproche à la ministre de l’emploi, travaille et prévoyance de s’abstenir volontairement de contraindre leur ex employeur à les payer.
Déjà en décembre 2021, le Conseiller Principal du Premier ministre avait saisi le bâtonnier honoraire, Mbune Letang, pour l’exécution forcée du Décret n°011/17 du 06 avril 2021.
Pour revenir à la plainte contre la Ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale, il faut dire que l’avocat-conseil des ex agents de la Marsavco estime que la ministre bloque le dossier.
« Depuis lors, une commission mixte composée de l’A.N.R, D.G.M, Inspection Générale du Travail, Secrétariat Général du Travail, Inspection Générale de la Police Judiciaire, Intersyndicale Nationale du Congo, créée par le gouvernement sous la présidence du Ministre de l’Emploi, Travail et Prévoyance sociale est bloquée par la Ministre qui a la responsabilité de cette exécution en application de l’article 149 de la Constitution au nom du Chef de l’État qui l’a nommée à ce poste en lui faisant confiance qui par ailleurs a donné l’ordre d’exécuter ces décisions », a-t-il écrit au premier Président de la Cour Constitutionnelle.
Le Journal