Crise Politique au Haut-Katanga: Vers une Remise en Question de la Déchéance du Vice-Gouverneur ?

Le climat politique au Haut-Katanga demeure sous haute tension après la destitution du vice-gouverneur Martin Kazembe Shula par l’Assemblée provinciale. Alors que cette décision divise aussi bien la classe politique que l’opinion publique, une mission d’évaluation du ministère de l’Intérieur est attendue à Lubumbashi. Cette initiative alimente les spéculations sur une éventuelle remise en cause de la déchéance du vice-gouverneur.
Une mission ministérielle pour faire la lumière sur la situation
D’après des sources proches du dossier, la délégation envoyée par le ministère de l’Intérieur aura pour mission d’examiner les conditions et le processus ayant conduit à la destitution de Martin Kazembe Shula. L’objectif principal est de vérifier la légalité et la transparence de la procédure, tout en évaluant ses impacts sur la stabilité politique de la province.
Toutefois, l’incertitude demeure quant aux conclusions qui découleront de cette enquête. Selon certains observateurs, cette mission pourrait recommander la suspension de la destitution, une éventualité qui créerait un séisme politique au sein des institutions provinciales du Haut-Katanga.
Une destitution vivement contestée
Destitué le 23 janvier 2025 lors d’une session extraordinaire convoquée par le président de l’Assemblée provinciale, Michel Kabwe Mwamba, le vice-gouverneur Martin Kazembe Shula ne s’est pas encore officiellement exprimé sur cette initiative ministérielle. Cependant, plusieurs acteurs politiques dénoncent déjà une manœuvre politique visant à écarter un adversaire plutôt qu’une décision fondée sur des faits concrets.
Si la mission ministérielle venait à invalider la déchéance, cela remettrait en question l’autorité de l’Assemblée provinciale et accentuerait les tensions entre les différentes forces politiques du Haut-Katanga.
Quelles répercussions pour la stabilité de la province ?
Le Haut-Katanga, province stratégique sur le plan économique et politique, risque de traverser une période d’instabilité accrue. Un bras de fer entre les institutions provinciales et le gouvernement central pourrait fragiliser davantage la gouvernance locale et impacter l’exécution des projets de développement.
L’issue de cette affaire est donc scrutée de près, non seulement par les acteurs politiques nationaux, mais aussi par la société civile et la population, qui redoutent une crise institutionnelle prolongée.
Alors que l’arrivée de la mission du ministère de l’Intérieur est imminente, l’avenir politique du vice-gouverneur déchu reste incertain. Sa réhabilitation ou la confirmation de sa destitution pourrait bien marquer un tournant décisif pour la gestion de la province.
Cedrick Katay Kalombo