C’est une situation intolérable et inimaginable. Dans un pays qui se veut un État de droit, un mandataire public condamné par la justice continue à poser des actes de gestion. C’est malheureusement ce qui se passe à la Société nationale d’électricité (SNEL).
Ancien directeur général adjoint nommé directeur général en novembre dernier en remplacement à son ancien titulaire incarcéré à la prison centrale de Makala pour détournement, Lusinde Wa Lusangi Kabemba est rattrapé par son passé. Convoqué à la Cour d’appel de Kinshasa/Gombe pour comparaître comme témoin, il a refusé de se présenter.
Par conséquent, il a été condamné à un mois de prison la semaine dernière. A la surprise générale, ce mandataire public continue à bouder la justice après avoir failli à son obligation et continue à poser des actes de gestion bien qu’ entré en clandestinité.
L’Association congolaise pour l’accès à la justice (ACAJ) attire l’attention du Conseil d’administration de la SNEL sur cette situation.
«L’Acaj est préoccupée d’apprendre qu’en dépit du fait qu’il soit recherché par la justice pour purger sa peine, Monsieur Lusinde Wa Lusangi Kabemba serait en train de poser des actes de gestion à distance avec la complicité de certains agents de la SNEL. Ces personnes qui agissent ainsi, se rendent coupables de participation à la commission de l’infraction de recel d’un condamné», s’est plaint l’ong de défense de droits de l’homme dirigée par Me Georges Kapiamba.
Dans sa correspondance datée du 2 février 2023, l’Acaj a demandé au conseil d’administration de la SNEL d’agir en conséquence.
«Au regard de ce qui précède, l’Acaj prie le Conseil d’administration de la SNEL de mettre fin à cette fraude en appliquant l’article 491 de l’acte uniforme sur les sociétés commerciales et groupement d’intérêt économique de l’OHADA, qui dispose qu’en cas d’empêchement temporaire ou définitif du directeur général, le Conseil d’administration pourvoit à son remplacement immédiat», a-t-on rappelé.
Le Journal