La matinée politique de l’UDPS organisée dimanche 10 mars a permis à la base du parti présidentiel d’être tenue informée sur un bon nombre de questions de l’heure. C’est notamment le cas du poste de Premier ministre aui est réservé au parti présidentiel, de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS). A cet effet, Augustin Kabuya a annoncé que les fonctions de Premier ministre, chef du gouvernement leur sont réservées par le Président Tshisekedi.
« La Primature reviendra de droit à l’UDPS. Le chef de l’État m’a rassuré: ‘‘Si vous venez avec la majorité, je vais donner la primature à l’UDPS. Puisque vous avez tenu parole en me ramenant la majorité, je vais vous donner la primature. Raison pour laquelle, je vous demande d’être disciplinés pour que le Chef de l’État nous donne ce qu’il nous avait promis« , a laissé entendre Augustin Kabuya aux militants de son parti visiblement héureux.
Malgré cette assurance du chef de l’Etat à son endroit Kabuya, lui, préfère être premier vice-président de l’Assemblée nationale. « Je ne veux pas exposer le chef de l’État pour mes intérêts personnels » , justifie-t-il sa position.
Lors des législatives, l’UDPS est arrivée en première position avec 69 députés, sans compter les alliés au parti au pouvoir (Mosaïque) à l’Assemblée nationale. Le parti présidentiel est donc la première force politique représentée à la chambre basse du Parlement.
D’autre part, l’Union sacrée de la nation, la famille politique du Président Tshisekedi a raflé quasiment tous les autres sièges.
L’opposition occupe moins de 10% de sièges au sein de l’hémicycle. Dans son premier mandat, le Président Tshisekedi avait composé d’abord avec un Premier ministre issu du camp de son prédécesseur Joseph Kabila, rappelle l’Agence congolaise de presse en notant qu’il s’agit du professeur Ilunga Ilunkamba. Puis, Tshisekedi a désigné Jean-Michel Sama Lukonde comme son deuxième Premier ministre, fait savoir la source tout en renseignant que pour cet « ultime mandat », le dévolu est jeté sur l’un de ses compagnons du parti, selon l’annonce du secrétaire général Kabuya. Ce ne sera pas une première expérience pour l’UDPS d’occuper les fonctions de premier ministre.
Son fondateur, le défunt Etienne Tshisekedi avait été élu premier ministre par la Conférence nationale souveraine (1992).
Malheureusement, à cause des divergences avec le président Mobutu Sese Seko, il n’avait pas pu exercer, correctement, ses fonctions. Au bout de trois mois, il était contraint de quitter ce poste, se rémomère l’ACP en mettant l’accent sur le fait que depuis, les présidents Mobutu et Joseph Kabila ont « débauché » des collaborateurs de Tshisekedi-Père. Ils ont occupé ces fonctions sans l’accord du parti qui les avait aussitôt exclus de ses rangs.
« Si le Président Tshisekedi nomme un membre de l’UDPS, ce sera historique parce que ce parti va occuper et exercer ces fonctions en harmonie avec le Chef de l’État », tranche le confrère.
Le Journal