Comme il sera désormais fait chaque mercredi de la semaine à la chambre basse du parlement, la plénière du mercredi 13 Novembre 2024 a été consacrée aux travaux de contrôle parlementaire à travers le traitement de 7 questions orales avec débats adressées à 3 Membres du Gouvernement dont ,3 au Vice-Premier Ministre, Ministre du Plan et Coordination de l’Aide au Développement, Guylain Nyembo Mbuizya, 3 autres au Ministre d’État, Ministre des Infrastructures et des Travaux publics Alexis Gisaro Muvunyi et une dernière au Ministre des Mines Kizito Pakapomba.
Avant d’entamer le débat, le speaker de la chambre basse du parlement a précisé que le contrôle parlementaire n’a pas pour objectif de déchoir un Ministre mais plutôt de l’inviter à éclairer la lanterne publique sur une question donnée de la gestion faite par son Ministère.
Acte 1
Face à la Représentation Nationale, le Ministre du Plan et Coordination de l’Aide au Développement, Guylain Nyembo Mbuizya venu répondre aux 3 questions orales avec débat lui adressées par les Députés Nationaux ; Patrick Munyomo, Andunlu Ezongo Vincent, Freddy Bonzeke Iliki au sujet du taux d’exécution financière et physique du projet de développement des 145 Territoires dans les zones victimes des conflits armés, cas du Masisi, et dans les Provinces de la Mongala et du Maï-Ndombe.
Dans sa réponse, le Ministre en charge du plan a évoqué un taux d’exécution financière de 58,49% contre un taux d’exécution physique de 32,48% sur tous les chantiers de la République qui compte déjà 518 écoles construites sur les 1198 prévues et 59 bâtiments administratifs érigés sur les 145 prévus.
Parmi les raisons du retard constasté dans l’exécution des travaux du PDL145 territoires, le Ministre Guylain Nyembo, a évoqué en premier lieu, le début tardives des travaux intervenus en 2023, alors que le lancement réel du PDL145T a eu lieu en 2021. Il a évoqué ensuite, la situation sécuritaire précaire dans certains territoires ainsi que les vols des matériaux destinés à ces travaux.
Acte 2
Après le VPM du Plan et de l’aide au Développement, le Ministre d’état, Ministre des Infrastructures et des Travaux Publics Alexis Gisaro Muvunyi, est venu également répondre aux questions orales avec débat lui adressées par les Députés Nationaux Kambale Masavuli Elie, Lutala Mutiki Trésor et Mikindo Muhima Rubens, en rapport avec la problématique des infrastructures routières en RDC. Le cas du tronçon Bukavu-Mwenga-Kamituga-Kitutu- Kasongo, l’abandon des travaux de construction routière déjà lancés à l’instar du tronçon Kisangani-Komanda-Beni, l’impraticabilité des routes stratégiques menant au front en cette période où la République Démocratique du Congo fait fasse à une guerre injuste d’agression lui imposée par le Rwanda.
Pour sa défense, le Ministre d’état Ministre des ITP, s’en est remis aux Elus nationaux, autorités budgétaires pour faire respecter la répartition et le décaissement du Budget alloué à chaque Ministère en sollicitant une maximisation du Budget alloué à son Ministère au vue du nombre des routes prioritaires à construire et à réhabiliter. Il a, par la même occasion, relevé le fait que certains travaux d’infrastructures routières sont commis à d’autres Ministères sans l’appui technique du Ministère des ITP.
Cette réponse a laissé cours à plusieurs autres questions en rapport avec la mauvaise qualité des routes construites par les chinois en RDC.
Pour finir, les élus nationaux qui n’ont pas épuisé leurs préoccupations, ont fait des recommandations au Ministre d’état Ministre des ITP afin d’améliorer son secteur.
Acte 3
La plénière de ce mecredi a examiné en dernier de sa serie des questions orales, la question orale avec débat adressée au Ministre des Mines par le Député National Lutala Mutiki Trésor au sujet de la problématique du secteur minier, de l’exploitation minière et du respect des cahiers des charges par les Sociétés minières dans la Province du Sud-Kivu en général, dans les territoires de Mwenga, Shabunda et Fizi en particulier.
Le Ministre des Mines, Kizito Pakapomba a étalé aux Députés Nationaux, les difficultés rencontrées dans ce secteur capable d’améliorer les conditions de vie des populations mais qui fait malheureusement fasse à la violation de l’ordre établi, la prolifération d’exploitation illégale par les sociétés étrangères, les intimidations des services de l’administration minière par les forces de l’ordre commis à la protection des carrés et périmètres miniers.
Marqué par toutes ces révélations aux allures invraisemblables, le Président de l’Assemblée Nationale, le Professeur Vital KAMERHE, a plaidé pour le retour de la police des Mines en lieu et place des forces de l’ordre et pour la tenue des états généraux des mines.
Il a en outre témoigné son soutien au patron des Mines pour le retrait des certificats aux exploitants illégaux.
Après plus de 11 heures de débat général à la suite duquel sont intervenus les membres du gouvernement pour rencontrer les préoccupations des élus nationaux, les auteurs de ces questions quoiqu’insatisfaits ont tous livré des recommandations allant dans le sens de l’amélioration de leurs secteurs respectifs notamment en ce qui concerne la matière en rapport avec leurs questions orales.
Cellule de Communication ASSEMBLÉE NATIONALE