À travers la suspension de ses activités…: Le PPRD récolte ce qu’il a semé !

À travers un communiqué par lequel, le ministre de l’Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Jacquemain Shabani Lukoo a annoncé la suspension de toutes les activités politiques du Parti du peuple pour la reconstruction et la démocratie et du Front commun pour le Congo (FCC) sur l’ensemble du territoire national à dater du samedi 19 avril 2025. Cette mesure n’a surpris que ceux qui ont la mémoire courte. Dans la mesure où, les vrais patriotes, eux, savaient que l’on allait en arriver là.

Parmi ces derniers, figure monsieur Freddy Noël Tshiyoyo qui, en remettant à la surface ses pages d’histoire sur les réseaux sociaux, a rappelé aux Congolais que sous la présidence de Joseph Kabila, le 8 janvier 2013, le ministre de l’Intérieur de l’époque, Richard Muyej, membre du PPRD, annonça la suspension des activités du Rassemblement des Congolais démocrates et nationalistes (RCD/N), sur toute l’étendue de la RDC.
D’après Muyej, le président de ce parti, Roger Lumbala, avait fait alliance avec les rebelles du M23, le même, et les cadres du RCD/N n’avaient pas pourtant dénoncé sa démarche.
Et Tshiyoyo de reprendre in extenso, ce qu’avait déclaré Richard Muyej :
« c’est clair que Roger Lumbala a choisi de quitter la scène de la démocratie pour jeter son dévolu sur l’utilisation des armes pour accéder au pouvoir. Pareil choix est contraire à la loi régissant les partis politiques et à la constitution du pays »
Aujourd’hui, 12 ans après, soutient l’auteur, les activités du PPRD sont suspendues sur l’ensemble du territoire congolais, à cause de l’allégeance présumée de son autorité morale, Joseph Kabila, au M23. L’autre raison évoquée, c’est la complicité des cadres du PPRD qui n’ont pas condamné cette démarche….! Se comportant comme si tout marchait dans l’ordre le plus normal. Pourtant, le pays est agressé et une partie importante de sa population de l’Est vivant l’atrocité la plus abjecte, les droits de l’homme bafoués au quotidien.

Des réactions qui qui se complètent
Cette lecture de Freddy Tshiyoyo intervient après celle de plusieurs de nos confrères qui se sont penchés sur la question, certains écrivant qu’en l’espace de quelques heures, Joseph Kabila a vu la machine judiciaire se retourner contre lui. Sa formation politique suspendue et ses biens menacés de saisie. Un coup dur pour cette personnalité, longtemps resté taiseuse et invisible sur la scène politique nationale, mais influent dans les coulisses du pouvoir.
Avec ces mesures prises contre lui, Joseph Kabila est désacralisé, soutiennent certains autres, estimant que la promesse du Président Félix Tshisekedi de « déboulonner le système Kabila » vient de basculer dans une phase sans retour, surtout que le Gouvernement Suminwa dit disposer de nombreux éléments prouvant que l’ancien Président Joseph Kabila soutient l’AFC-M23, un mouvement rebelle qui occupe illégalement plusieurs villes du pays.

Le vice-Premier ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani ayant affirmé, dimanche 21 avril 2025, que l’ex-président congolais est le commanditaire de l’AFC dirigée par Corneille Nangaa.
La machine de mise à mort du système Kabila s’est mise en branle après des informations donnant l’ex-président Joseph Kabila à Goma, ville occupée par la coalition rebelle AFC/M23 soutenue par le Rwanda. Immédiatement , Kinshasa a déclenché une offensive politique inédite : suspension nationale du PPRD, saisine des biens de Kabila et menaces contre ses proches. Entre purge et règlement de comptes, Tshisekedi joue désormais carte sur table. Jusqu’où ira cette chasse à l’homme ?, s’interroge un confrère.

Le parti Kabiliste refute tout…
Mais le PPRD n’est pas du tout d’accord avec la décision prise par le gouvernement de la République et l’a, par le truchement de ses avocats,fait savoir au ministre de l’Interieur Jacquemin Shabani dans une très longue correspondance. Nous allons y revenir avec force détails dans notre prochaine livraison.
Le Journal