Professionnel des médias, Médard Mbuyal vient de publier une tribune par lequel, il commence par secouer le cocotier en prévenant que “la vérité journalistique n’est pas la. vérité judiciaire”. Tout un message par rapport à ce qui se passe sur le terrain où des journalistes s’érigent volontiers en redresseurs des tords. Sans blague.
Par la suite, Médard Mbuyal un point d’honneur à placer son curseur sur des nouveaux outils pour penser la profession en Congrès que l’on attend de pieds fermes.
Quand il jette loin son regard dans le rétroviseur, l’auteur de la tribune nous renvoit à l’après dialogue intercongolais à Sun City, en Afrique du Sud, entre des belligérants, des partis politiques et la société civile avec en toule de fond, la réunification du pays par laquelle, des journalistes congolais venus au de-là de la ligne de front avaient salué le congrès de la refondation tenu au Centre catholique Nganda en 2004, qui avait vu l’Union de la presse du Congo -UNC- en sigle, l’abandonner au profit du groupe armé qui régnait en Ituri à l’époque.
“La loi du plus fort s’est appliquée”, souligne Médard Mbuyal en regrettant que 20 ans après, l’on se trouve à la case départ, sans toutefois qu’il rate l’occasion pour s’interroger en voulant savoir “Quel est le problème ?”.
Dans le même ordre d’idées, il enchaîne en se demandant si l’état des lieux de la profession ou des médias congolais a été bien établi ? De fil en aiguille, Mbuyal cherche à savoir si la profession des journalistes et autres communicateurs, un nouveau concept en vogue, rappelant les relations publiques, fonctionne-t-il comme un corps respectueux de ses propres normes, respectueux du public, respectueux de ses engagements ?
D’une interrogation à une autre, Médard Mbuyal se demande si la corporation est à mesure de dire avec exactitude, des obstacles qui ont empêché son fonctionnement ?
“Toutes ces questions et bien d’autres méritent des réponses pour négocier le nouveau départ “, dit-il en craignant que l’on se laisse emporter par l’enthousiasme de participer au congrès sans produire un diagnostic vrai et fiable.
C’est à ce niveau qu’il avoue que des journalistes formatés à l’école des politiciens préfèrent pratiquer la politique d’autruche”.
“On place la tête dans le sable pour ne rien voir”, martèle Mbuyal non sans avoir souligné qu’il y a deux faits qui bloquent un débat sérieux.
Et selon lui, il s’agit du combat de la recherche ultime du vedettariat et le statut du journaliste ainsi que sa sécurité sociale.
La balle est dans le camp du congrès.
Laurent BUADI