A propos des ménaces en cas de moindre escarmourche…: Fatshi rattrapé par ses propres déclarations !

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Depuis que les terroristes a du M23 et leur soutien ont continué d’occuper des pas entiers des territoires du Nord-Kivu, les propos du chef de l’Etat Félix Tshisekedi ont été abondamment tourné en dérision et caricaturés sur les réseaux sociaux.

Cette fois-ci, cela est sorti du cadre des réseaux sociaux pour voir le problème abordé de vive voix dans un entretien accordé vendredi 29 mars par Félix Tshisekedi à trois médias occidentaux : Monde, Radio France International et au Wall Street Journal, qui lui ont posé la question de savoir si sa déclaration « à la moindre escarmouche », il déclarerait la guerre au Rwanda reste encore d’actualité ?
Tshisekedi a nuancé en disant qu’il y a eu depuis une intense activité diplomatique – pour ne pas dire des pressions sur la RDC – pour laisser une chance à la paix. “Je n’emprunte pas cette voie par faiblesse, mais avec l’espoir qu’elle aboutira à quelque chose. Les provocations de Paul Kagame, le président rwandais, sont nombreuses, sa manipulation et ses mauvaises intentions ne font pas l’ombre d’un doute. C’est la voie de la dernière chance, au-delà de laquelle nous répondrons aux escarmouches, parce que nous en avons les moyens”.
Est-ce qu’une rencontre avec Paul Kagame est-elle prévue prochainement dès lors qu’il refuse de négocier avec les insurgés, et n’accepte de le faire qu’avec avec son homologue rwandais?, lui a-t-on demandé.
Tshisekedi confie que c’est possible et cela dépendra de la démarche qui est en cours actuellement. “Le président angolais a été désigné par l’Union africaine comme médiateur de cette crise. Je préfère ne pas spéculer sur ce qui va arriver ou pas”, a dit le chef de l’Etat congolais avant de s’entendre demander des explications sur les raisons de l’absence de progrès des opérations militaires congolaises et la progression du M23 épaulé par l’armée rwandaise ?
Sa réponse invite à relativiser, car a-t-il souligné, c’est peut-être le cas sur certains axes, mais sur d’autres, nous les repoussons. Et ils ont compté beaucoup de morts dans leurs rangs.
“Mais cette guerre nous empêche de continuer les réformes de notre armée. Celle dont j’ai hérité était truffée de rebelles qui ont été intégrés après la signature d’accords pour résoudre les précédentes crises impliquant des groupes armés, soutenus par le Rwanda. Cela explique les vraies difficultés que nous avons aujourd’hui. Nous devons séparer le bon grain de l’ivraie. Il y a des traîtres dans notre armée. Pas uniquement des rwandophones, il y a aussi des Congolais d’autres expressions linguistiques. Aujourd’hui, nous nous battons à la fois contre un ennemi visible, le Rwanda, et un invisible, ceux qui ont infiltré nos rangs”, a indiqué Félix-Antoine Tshisekedi égal à lui-même quand il faut appeller un chat par son nom.

Le Journal