A 85%, LES CONGOLAIS SONT D’AVIS QUE LE PARTI DE L’ALLIANCE DES CONGOLAIS PROGRESSISTES A REUSSI A FRAGILISER TOTALEMENT L’OPPOSITION

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Au fur et à mesure que les mois passent, la perspective de la tenue d’élections générales en 2023 se précise davantage. Encouragée par les partenaires traditionnels de la République démocratique du Congo, la Commission électorale nationale indépendante –CENI- se dit plus que jamais déterminée à relever ce défi, celui de l’organisation des élections libres, démocratiques et transparentes. D’ores et déjà, les états-majors des partis et de plateformes politiques se mettent en ordre de bataille, en peaufinant des stratégies devant leur permettre de remporter des sièges au niveau national et provincial.

Compte tenu de ce constat, notre institut de sondage Echos d’Opinion a déployé ses agents dans toutes les provinces afin qu’ils interrogent les populations pour connaître leur opinion sur les partis ou plateformes ayant émergé en très peu de temps; et capables de faire élire un grand nombre de candidats à tous les niveaux. Du côté du pouvoir en place, l’on trouve la plateforme de l’Union sacrée de la nation mise en place par Félix Tshisekedi qui a en face d’elle, l’autre plateforme de Lamuka de Martin Fayulu. L’on ne peut oublier Ensemble pour la République de Moise Katumbi. L’avis des Congolais sur ces structures politiques était d’une extrême importance pour mesure le niveau de leur ancrage sur le terrain, ainsi que leur capacité de mobilisation des populations.
Agent concepteur: Institut de sondage Echos d’opinion
Durée: Travail effectué du 10 juin au 25 août 2022.
Technique: Question posée directement aux personnes contactées par les agents de notre institut de sondage.
Moyen utilisé: Sondage réalisé par nos agents.
Motif: Connaître l’avis des populations sur la position qu’occupent actuellement sur le terrain le parti politique ACP et la plateforme Lamuka.
Interprétation
Ce travail de sondage d’opinion a été effectué d’une manière qualitative et quantitative.
Qualitative: La qualité est une des normes exigées dans la réalisation d’un travail scientifique. Le sondage d’opinion ne peut dès lors faire abstraction de cette exigence.
Ainsi, Echos d’opinion s’est trouvé dans l’obligation de tenir compte de cette exigence et de travailler conformément aux normes telle que la qualité. Pour cela, notre Institut a fait appel uniquement aux variables positives liées au sexe des individus, leur niveau d’études, et la stratification par tranche d’âge. Les appartenances politiques, ethniques, tribales, linguistiques ou régionales jugées contraires à l’éthique de ce genre de travail, n’ont pas été prises en compte.
Après analyse des données recueillies sur le terrain par les collaborateurs de notre Institut de sondage Echos d’opinion, il se dégage que l’Alliance des Congolais Progressistes –ACP- est parvenue, suite à son ancrage sur le terrain, et à sa forte capacité de mobilisation des populations, à fragiliser totalement l’opposition congolaise.
1. Alliance des Congolais Progressistes : 85%
Au moment du lancement de cette formation politique, très peu sont les observateurs qui espéraient voir son autorité morale, le gouverneur Gentiny Ngobila, gagner rapidement la confiance des populations, au point de se placer en première position sur le terrain. Mais, après la date du 28 mai 2022, les activités de ce parti politique ont démarré en trombe dans toutes les provinces. Il y avait de quoi. Réussir à mobiliser des centaines de personnes pour assister à la sortie d’un nouveau-né de la sphère politique congolaise, n’est pas donné à n’importe quel leader. Ce faisant, Gentiny Ngobila annonçait les couleurs de l’avenir de ce parti dont la principale motivation est le soutien des actions de Félix Tshisekedi. Ainsi, en très peu de temps; l’ACP s’est peu à peu installée dans les 26 provinces. Partout, les présidents provinciaux mettent en exergue les réalisations du chef de l’Etat à tous les niveaux, notamment la croissance économique, le respect des droits humains et le retour de la RDC dans le concert des nations.
Cet ancrage dans le paysage congolais ne peut guère étonner dans la mesure où l’Alliance des Congolais Progressistes se veut un parti politique de masse et nationaliste dont l’engagement politique trouve ses racines dans l’idéologie des grandes figures de notre pays, à savoir Patrice Emery Lumumba, Joseph Kasa-Vubu, Étienne Tshisekedi, Simon Kimbangu, Mobutu Sese Seko, etc. A ce sujet précis, Gentiny Ngobila ne cesse d’expliquer que l’engagement de l’ACP se fonde sur la résistance à l’ennemi auquel appartient la vie de Simon Kimbangu en tant que militant anticolonialiste. Cet engagement se focalise également dans la consolidation de l’unité nationale qui a marqué le règne du maréchal Mobutu. Il dit avoir refusé de créer un parti bureaucratique sans assises sociologiques avérées pour faire entendre la voix des Congolaises et des Congolais de toutes les provinces.
Bien plus, l’ACP est dirigée par les cadres originaires de toutes les provinces, il n’est pas un parti d’une ethnie contre une autre, ni d’une tribu contre une autre, mais un parti des Congolaises et des Congolais pour les Congolaises et Congolais. Il est un parti politique démocratique parce qu’il s’engage à mener un combat d’idées où la force de l’argument l’emporte sur l’argument de la force. Ce discours ne pouvait que susciter l’adhésion massive des populations qui en ont marre des slogans politiques creux, sans emprise réelle sur la vie du pays.
2. Lamuka: vers une disparition certaine
Créée le 11 novembre 2018 à Genève, en Suisse, par des membres de l’opposition, la coalition avait désigné Martin Fayulu comme candidat commun à l’élection présidentielle du 30 novembre 2018. Au lendemain de l’échec de leur candidat, Moïse Katumbi, Freddy Matungulu, Jean-Pierre Bemba, Adolphe Muzito, Antipas Mbusa et Martin Fayulu ont affirmé avoir signé une charte consacrant la conversion de la plateforme. Ils ont indiqué avoir mis en place une présidence tournante de trois mois. Mais, au fil du temps, l’arrogance de Martin Fayulu, et son envie d’en faire une affaire personnelle, a fini par décourager d’autres leaders qui avaient pourtant déboursé de gros moyens matériels et financiers pour soutenir sa campagne électorale. Ces deniers n’ont donc pas hésité à s’en éloigner. Le premier aura été Freddy Matungulu qui sera nommé par le président Félix Tshisekedi en qualité de représentant de la RDC et des cinq pays de l’Afrique centrale auprès de la Banque africaine de développement. Il a retrouvé ainsi le milieu économique international dont il connaît bien les rouages pour avoir déjà travaillé au Fonds monétaire international. Par la suite, c’était le tour d’Antipas Mbusa Nyamwisi de rejoindre Félix Tshisekedi pour participer aux efforts de pacification de l’est du pays. Tous les signes montrent que l’avenir de Lamuka est compromis, et que l’on ne serait pas surpris d’assister à sa disparition. Enfin, ce sera Jean-Pierre Bemba qui s’allie à Félix Tshisekedi et qui bat sa campagne dans le Grand Equateur en faveur du chef de l’Etat. Les collègues de Martin Fayulu estiment que son option est plus que jamais anachronique.
3. Ensemble pour la République de Moise Katumbi
Ensemble pour la République de Moïse Katumbi enregistre des défections en son sein. Des alliés de taille dans la partie Est le quittent. Ils disent rejoindre Félix Tshisekedi afin de lui redonner le temps et les moyens de matérialiser sa vision pour le Congo. Ainsi, déjà 8 députés nationaux, 13 provinciaux et un sénateur, un ministre de l’ESU, décident de prendre leur liberté, en s’affranchissant de la tutelle de l’ancien gouverneur du Katanga. Et contrairement aux images que l’on voit surtout sur sa chaine de télévision, Moise Katumbi a vraiment du mal à mobiliser les populations lors de ses déplacements ou meetings. Les gens ont finalement compris que l’avenir du pays ne saura jamais être bâti par cet homme au passé sulfureux. Son audience a donc sensiblement diminué même dans son fief électoral de l’espace Grand Katanga.

Institut de sondage Echos d’opinion