Poursuivi entre autres, pour trois infractions, notamment l’association des malfaiteurs, détournement des fonds de l’Onatra et tentative de corruption du ministre de la Justice, dans un dossier l’opposant ce membre du gouvernement, l’opérateur économique Mboyo Ilumbe, connu sous l’appellation de Pelé Mongo se trouve détenu à la prison centrale de Makala depuis 4 mois. Le mercredi 27 novembre 2024, Pelé Mongo ( le gérant de la société AGEMI), a été acquitté par le Tribunal de paix de la Gombe, par manque de preuves tangibles justifiant les faits mis à sa charge.
Aussi curieux que cela puisse paraître, depuis que Pelé Mongo a été acquitté, il continue pourtant de croupir dans sa cellule de prison. Ce qui poussent certains observateurs à se demander pourquoi cette décision de justice traîne à être appliquée pour remettre en liberté le détenu déjà acquitté ?
Parmi ces observateurs inquiets, se trouvent le Centre de Réflexion juridique de lutte contre l’impunité qui accuse la directrice intérimaire de la prison de Makala de se rebeller contre une décision de justice, et sollicite l’implication du chef de l’État, le magistrat suprême, tout en promettant de déposer plainte contre la directrice de la prison ce lundi 02 décembre pour rébellion contre une décision de justice, tel que mentionné ci-dessus.
On efface le tableau, certains recommencent…
Taxée de malade pour sa propension à dire le droit à la tête du plus offrant, la justice congolaise ne fait plus confiance aux Congolais sans défense. Raison pour laquelle, le chef de l’État Félix Antoine Tshisekedi n’a cessé de dire que cette justice tire la nation vers le bas, au lieu de l’élever.
Pour chercher des voies et moyens de tirer la justice congolaise de ce marasme qui fait du magistrat un éternel en quête du bonheur matériel sur fond du marchandage de la liberté des présumés condamnables, le ministère de tutelle qui se dit également déçu par les dérapages des exécutants de la Justice, a organisé dernièrement à Kinshasa, capitale de la RDC, les Etats généraux de la justice qui ont accouchés des courageuses recommandations qui ont été formulées pour remettre les choses dans la bonne direction.
Force est de constater que ces recommandations commencent à produire des effets positifs sur le terrain, si l’on se réfère à l’acquittement de monsieur Pelé Mongo dans le dossier de l’Onatra où sur sa personne, pesaient 3 infractions comme mentionné ci-haut: tentative de corruption du ministre de la Justice, détournement de fonds à l’Onatra et association de malfaiteurs.
Si ce signe que le bon droit vient de retrouver sa place longtemps perdue, parce qu’en matière pénale, on tranche sur base des preuves réunies, a laissé poindre une lueur d’espoir auprès des Congolais épris de la bonne justice, cet espoir porte en lui les relents d’inachevé tant que le détenu Pelé Mongo continue d’être gardé en prison, bien qu’acquitté.
Pourquoi vouloir le statu quo ?
La décision prise par le Tribunal de Paix de la Gombe venue prouver à suffisance que les recommandations des Etats généraux de la justice commencent à produire des fruits sur le terrain en acquittant Pelé Mongo trouve la résistance dans son application pour des raisons inavouees, risquant de démontrer qu’avant les États généraux de la Justice égale à après les États généraux.
Un dossier à suivre…
Le Journal