Depuis que le partage des postes de responsabilité s’est effectué au sein de la famille politique du chef de l’Etat Félix Tshisekedi, Modeste Bahati a été visiblement payé en monnaie de singe, pas au prorata du poids politique qui est le sien et de sa formation politique, encore moins de sa contribution à la réélection du chef de l’État. Essuyant ce que beaucoup ont traité de manque d’égard à sa personne, Bahati avait courbé l’échine et accepté de se mettre là où on voulait qu’il se mette. Certains de ses sympathisants n’étaient d’accord avec lui et de son silence prolongé, signe d’impuissance.
Mais c’était mal connaître l’autorité morale de AFDC-A que de croire naïf à ce point. En effet, le professeur Modeste Bahati Lukwebo a rompu le silence lundi 02 septembre 2024, à travers une conférence de presse qui lui a donné l’occasion de dénoncer tout haut, la politique de deux poids, deux mesures qui constitue le mode de fonctionnement de l’Union sacrée de la nation, famille politique du chef de l’Etat Félix Tshisekedi.
Au cours de cette rencontre avec des professionnels des médias qui a beaucoup ressemblé à une matinée politique où rivalisaient d’ardeur les drapeaux du parti, militants et cadres, Bahati Lukwebo n’a pas caché sa déception en regrettant que l’AFDC-A, dans le partage des postes de responsabilité, n’a pas été récompensée à la hauteur de son poids politique. Malgré ce constat malheureux, Bahati a réaffirmé son soutien au Chef de l’État et son appartenance à l’Union sacrée. Néanmoins, a-t-il rassuré : « Ce qui est arrivé à l’AFDC-A après le gouvernement Suminwa est biblique. Ceux qui ont réclamé la fin de l’AFDC finiront par périr eux-mêmes. »
Cette lecture des faits signée Bahati qui paraît à la limite du défaitisme, a poussé certains analystes à se demander pourquoi Bahati, fort de son poids politique, a accepté de subir le martyrs au point de se cramponner au poste de 2ème vice-président du Sénat, institution où il a été le tout puissant speaker.
Pour ceux qui voient mal la “faiblesse” du numéro un de AFDC-A, celui-ci aurait mieux fait de laisser ce poste à l’un des cadres de son parti au lieu de descendre si bas. Une même analyse est valable pour Christophe Mboso qui n’a trouvé mieux que de se contenter du poste de 3ème personnalité de la chambre basse du parlement. Un élu national qui s’est confié à notre rédaction sous le sceau de l’anonymat reste d’avis que ces deux opérateurs politiques du pays ne se voient pas terminer leurs vies sur terre en déhors du pouvoir dont ils se sont enivrés des ses avantages.
Laurent BUADI