Ça bouillonne au sein de l’Union Sacrée de la Nation autour de la distribution des cartes pour la gestion des institutions pendant ce deuxième mandat du chef de l’Etat réélu. Chacun des politiciens qui ont battu campagne pour que Tshisekedi rempile, veut tirer la couverture de son côté et prendre le gros lot.
Raison pour laquelle, la sortie du gouvernement TULUKA traîne. Le président de la République Félix-Antoine Tshisekedi, selon plusieurs sources, voudrait que la géopolitique soit respectée dans la composition de l’équipe gouvernementale. Et que les présidents des partis politiques laissent cette fois-ci, la place aux membres de leurs partis qui n’ont pas encore trempé dans la gestion de la chose publique. Pour éviter de donner l’impression que l’on prend toujours les mêmes et on tourne en rond. Les chevronnés de la politique active, ceux qui en ont fait leur raison de vivre, ne veulent pas l’entendre de cette oreille.
Le cas du Sénat reste alors préoccupant. S’il est vrai que Félix Tshisekedi, comme le soutiennent ces sources, tient à voir respecter la géopolitique dans la composition des institutions. Car en effet, nombreux d’analystes de la scène politique congolaise estiment, non sans raison, que dans cette logique, il va falloir que la présidence du Sénat soit occupée par un compatriote originaire du Grand Equateur. Pour cause, trois des quatre zones linguistiques du pays étant déjà servies au niveau des institutions, les lingalaphones restent dans l’expectative et cela, occupe avec insistance, les conversations dans les salons de la ville haute. Avec ses 2.345.000 de Km2 de superficie, la RDC a tout d’un mini continent qui a 26 provinces, 145 Territoires, 450 dialectes et 4 zones linguistiques : le Lingala, le Kikongo, le Tshiluba et le Swahili.
Ces quatre zones linguistiques sont toujours prises en compte dans la distribution des responsabilités politiques. En cas de non-respect de cet aspect des choses, la partie défavorisée et laisée se met à murmurer et faire le gros dos.
Faire justice aux défavorisés…
Cette fois-ci où la présidence de la République est occupée par la zone Tshiluba à travers le chef de l’Etat Félix-Antoine Tshisekedi, la primature entre les mains de la zone Kikongo par la personne de Mme Judith Suminwa Tuluka, l’Assemblée Nationale à la zone Swahili par le truchement de Vital Kamerhe, la zone Lingala voudrait avec insistance, occuper le Sénat, par le Grand Equateur interposé. Cette préoccupation des compatriotes de la zone linguistique dominée par le lingala, de voir le Sénat leur revenir pour que justice soit faite et l’équilibre maintenu, est à prendre en compte pour éviter un déséquilibre qui serait à la base des frustrations inutiles.
C’est à ce niveau du débat que des noms des leaders de la nouvelle génération du Grand Equateur tels que Sanguma T.Mossai, Guy Loando Mboyo, Jean-Lucien Bussa, Jean-Pierre Lihau…, sont régulièrement cités et invités à jouer la carte qu’il faut pour que la tête de la chambre haute du Parlement ne leur échappe pas. Et que l’un d’eux, en prenne les commandes pour bien accompagner ce deuxième mandat de Félix Tshisekedi pour éviter de voir Sama Lukonde qui avance les pions sur l’échiquier (Cfr notre précédente édition) s’en saisir parce que Bahati Lukwebo semble y avoir perdu la face.
Le Journal