Les violons sont loin de se raccorder entre la délégation syndicale et la direction générale de l’Organisation pour l’équipement de Banana-Kinshasa (OEBK). Dans un communiqué publié récemment, les syndicalistes ont confirmé leur dénonciation de la gestion opaque décriée et l’audit de gestion sollicité auprès de l’Inspection générale des finances (IGF). Ils ont rejeté le démenti fait par le service d’audit interne en lui réfutant la compétence d’entreprendre une telle démarche.
La délégation syndicale de l’OEBK a répondu avec véhémence au démenti du directeur finanvierw Madja Mukoko qui selon elle, a confirmé les accusations dénoncées. Elle a soutenu que l’OEBK étant un service public, ne doit être géré que conformément aux prescrits de la Loi.
«Dans notre dénonciation, nous avons parlé de coulage des recettes en citant les cas des sociétés CONGO DIAHO et CREC 7. Pour la première, cette société avait renoué ses traversées sur le pont Maréchal depuis le mois d’avril 2022, pendant que Monsieur le Directeur Général Jean Claude MAVAMBU attendait sa révocation pour détournement des deniers publics dans l’ancien Comité Directeur dirigé par Monsieur MANSI NSIALA, aujourd’hui incarcéré. Cette société achetait deux à trois carnets de 100 feuilles (billet) par semaine. Et nageait dans les 8 à 10 carnets le mois, ce qui procurait à l’OEBK un montant qui avoisinait 266.000.000 FC. Ce qui avait permis à sa prédécesseure, Madame la Directrice Générale d’éponger dans un laps de temps (02 mois), les arriérés des salaires de deux mois, ainsi que la gratification 2021 laissés par le Comité MANSI NSIALA dans lequel faisait parti le DG actuel en qualité du DGA. Quoi de plus normal que le DG puisse dévier les traversées des véhicules de cette société sur le pont maréchal moyennant l’achat des carnets pour la traçabilité pour le quai se trouvant au pied du pylône du pont maréchal, qui d’ailleurs était fermé par le conseil des ministres présidé par le Chef de l’Etat avec d’autres ports illégaux à travers le pays au risque d’endommager l’ouvrage précieux de l’Etat Congolais qui est le pont maréchal, pour un montant de 65.000$ le mois en défaveur de l’OEBK qui, du reste doit faire face aux contraintes sociales de son personnel et autres comme le Directeur Financier l’a reconnu lui même dans sa réaction», a écrit la délégation syndicale.
Elle a poursuivi que la société CREC7 déposait des déblais à la rive droite du pont maréchal dont elle a gagné le marché d’agrandissement du quai de port Ledya à coté de ce pont.
«Les statistiques donnaient un montant de plus moins 900.000 $ pour toutes les traversées de leurs véhicules par mois. Cette société avait tenté Madame la Directrice Général de négocier leurs passages à 80.000$ le mois, elle avait refusé catégoriquement cette offre et voulait négocier à 450.000 $ le mois. Pourquoi, Monsieur accepte –t-il ce deal à 50.000 $ le mois ? Nous nous posons la question de savoir à qui profite-t-il ces négociations ?», s’est-elle interrogé.
Les agents souffrent
Dans ce communiqué, le président de la délégation syndicale,
Ngoyo Lava Augustin, a indiqué que l’OEBK n’arrive pas à prendre en charge les soins médicaux de son personnel et éprouve des difficultés pour payer les créances qui avoisineraient plus de 120.000.000 FC.
«S’agissant des retenus de la CNSS et IPR sur les indemnités de fin des carrières de 20 agents et cadres récemment retraités, le Directeur Financier ne vous a même pas présenté le bordereau de versement de toutes ces retenues au profit de la CNSS et DGI et pourtant la loi donne un délai de 5 jours pour verser toute retenue sur les rémunérations dans les institutions concernées. Pourquoi ça traînerait jusqu’à ce jour ? Ces papas retraités qui sont à leur troisième âge, traînent les pas dans leur bureau pour revendiquer ce qui leur revient de plein droit sans succès jusqu’à ce jour. Allez –y comprendre !! Et pourtant le crédit de 1.250.000$ contractés pour les désintéresser était largement suffisant puisque leur enveloppe était estimée à 920.000 $ ; Où est passé l’écart de 330.000 $ ?», a-t-il argumenté.
Ce, avant de confondre le directeur financier en démontrant qu’il a eu tout faux sur toute la ligne.
«Nous ne sommes pas dupes. Tout le monde sait que quand une personne physique ou morale soit –elle, contracte un crédit auprès d’une banque donnée, celle-ci lui présentera un tableau d’amortissement dudit crédit et que le premier remboursement ne s’opère qu’au deuxième mois qui suive le versement du crédit en question. Nous ne comprenons pas pourquoi la SOFIBANQUE déroge à cette règle ? Pour retirer à la source le premier remboursement du montant versé sans l’OEBK ne respire ? Du fameux 100$ octroyés pendant seulement 3 mois à chaque agent comme une prime de vie chère. Les agents ont compris qu’il s’agissait d’un achat des consciences pour désavouer les Délégués Syndicaux membres du STPM (syndicat majoritaire) qui veillaient au grain leur mode de gestion catastrophique aux seules fins de gérer l’OEBK comme bon leur semble. Où en sommes- nous actuellement avec lesdits 100$ ? C’est déjà placé dans l’oubliette depuis décembre 2022. S’agissant de ce désaveu évoqué par le Directeur Financier, il convient de rappeler au Comité de Gestion que l’Inspecteur du Travail du ressort, seule autorité compétente à la matière les avaient recadré à travers sa correspondance n° 22/136/IUT/matadi/NTL/R411du 18 novembre 2022 dont je joins la copie en annexe. Ce qui veut dire que notre mandat cours jusqu’à l’organisation des élections syndicales ; et delà, nous sommes en train de jouer pleinement et de droit notre rôle le plus légitime et profitons de l’occasion pour rappeler le Directeur Financier que les activités syndicales restent ininterrompues, si bien qu’un délégué ne soit en congé, contrairement au contrat de travail qui soit suspendu pendant le congé de reconstitution de celui-ci», a martelé le président de la délégation syndicale de l’OEBK, qui a profité de l’occasion pour répondre à ceux qui estiment que son mandat a pris fin et qu’il a cessé d’engager les agents.
Concernant les travaux de parachèvement du bâtiment administratif (ex musée), la délégation syndicale de l’OEBK a soutenu que dès lors qu’on recourt au préfinancement extérieur, il faut respecter la procédure des passations des marchés publics.
«Ce qui n’est pas le cas. Pourquoi, ce préfinancement dépasse largement le montant de 41.000$ présenté par la Direction Technique avec la main d’œuvre locale ? D’un coté, l’OEBK recours au préfinancement, de l’autre côté, le coulage des recettes devenu monnaie courante. C’est absurde !!! Concernant les affectations que le Directeur Financier minimise la gravité (conséquence). Comment peut –on comprendre qu’un agent de maîtrise en occurrence de Monsieur MAYOBO MBUATA qui fut AA1 après avoir graver des grades pour être un agent de maîtrise aujourd’hui soit affecté à une fonction d’un Chef de Division et arrive à commander les autres hiérarchiquement supérieurs à lui comme les chefs de bureau, les attachés administratifs de 1ère et 2ème classe ? Au nom de l’affectation provisoire qui aujourd’hui totalise 4 mois. Et tant d’autres (copie en annexe). Puisque ces gens sont de leurs obédiences. Pour preuve ces Messieurs MAYOBO et MAKETA tous deux sont délégués de l’UNTC syndicat minoritaire avec un seul siège sur 5 et sont signataires aujourd’hui d’une correspondance faisant état d’un désaveu de la délégation syndicale majoritaire pendant que leur syndicat est minoritaire en ignorant la décision de l’Inspecteur du Travail de ressort n° 22/136/IUT/matadi/NTL/R411du 18 novembre 2022», a-t-elle fait savoir;
Le Journal