En blâmant son ministre du Commerce extérieur et celui des Hydrocarbures pour leurs propos ségrégationnistes, séparatistes et racistes, le chef de l’Etat a vu loin. Les nouvelles en provenance de Lubumbashi prouvent que Félix Tshisekedi a bien fait de réprimander Jean-Lucien Bussa et Didier Budimbu.
Ce jeudi 19 janvier 2023, des militants de Ensemble pour la République et sympathisants du leader de ce parti, Moïse Katumbi, ont manifesté dans le chef-lieu de la province du Haut-Katanga contre les propos du ministre des Hydrocarbures. Ce dernier avait qualifié leur leader, sans le citer nommément, lors de sa tournée à Lubumbashi, de « chauve-souris », laissant entendre qu’il n’est pas congolais.
Son collègue du commerce extérieur était allé plus lui, lors d’un meeting à Gemena, au Sud-ubangi, en décrétant que « tout celui qui n’est pas né d’un père congolais est notre ennemi ».
Beaucoup de congolais, en commençant par le président de la République, se sont désolidarisés de ces deux membres du gouvernement racistes.
Des membres du parti politique de Moïse Katumbi sont eux passés à l’action, en organisant une marche de protestation contre les propos racistes tenus par Didier Budimbu.
Ils tenaient à dénoncer ce qu’ils considèrent comme des propos injurieux visant leur leader, candidat annoncé à la prochaine élection présidentielle, tenus par des membres du régime.
Malheureusement, la police ne les a pas laissés aller jusqu’au bout de leur marche. Elle a usé de gaz lacrymogène pour les disperser devant le gouvernorat du Haut Katanga.
«Nous sommes dans le régime d’information. Nous avons informé l’autorité de la ville à propos de l’organisation de notre marche d’aujourd’hui, elle devrait prendre des dispositions pour notre sécurité. Malheureusement, la police nous a réservé un traitement inhumain. Nous avons des camarades qui viennent d’être arrêtés, des mamans et des jeunes brutalisés», a regretté bau micro de ACTUALITÉS.CD, Jean Claude Muselwa, l’un des responsables de la jeunesse de Ensemble pour la République dans la ville de Lubumbashi. Muselwa.
Qu’à cela ne tienne, les marcheurs ont réussi à faire passer leur message que l’on pouvait lire sur les calicots qu’ils ont fabriqués : « Nous disons non suc propos racistes ».
Junior Lomanga
