Moins de deux ans après sa création, le parti politique Leadership et gouvernance pour le développement (LGD) est sens dessus dessous. La formation politique chère à Augustin Matata Ponyo fait face à des guéguerres internes de leadership qui bloquent son implantation sur l’ensemble du territoire national.
La tension était gérée à l’interne depuis quelques semaines mais finalement, elle a explosé. Deux jeunes cadres, tolérant mal la gestion quotidienne du parti par le secrétaire général Francklin Tshiamala ont tenté de s’opposer à ses décisions sur les groupes WhatsApp du parti.
C’est en tout cas ce qui ressort de la décision prise par le secrétaire général du LGD, lundi 16 janvier 2023. «En date du 13/01/2023, dans le groupe WhatsApp composé du Secrétaire général, du secrétaire général adjoint et de secrétaires nationaux, vous vous êtes permis de me traiter de tous les noms d’oiseaux jusqu’à me qualifier d’un moins professionnel. En date du 14/01/2023, lors de la réunion du Directoire national, présidée par le camarade président national, dans une complicité toxique, vous m’avez tiré dans tous les sens jusqu’à me traiter de vieillard qui doit prendre courage de laisser la place à la jeunesse», a-t-il écrit à Manix Iyenda et Jonathan Diyoka. Les accusant de s’illustrer par des «propos, écrits et faits constitutifs des fautes disciplinaires graves» au regard des statuts, le secrétaire général de LGD leur a fait savoir qu’ils sont suspendus. Ce, a expliqué Francklin Tshiamala, de peur que leur attitude rebelle ne puisse installer l’anarchie au sein de cette jeune formation politique. Cette situation est loin d’inciter les congolais à adhérer au LGD. Ce, d’autant plus que l’un des premiers conflits internes a fini par pousser le secrétaire général à prendre une décision apparemment radicale alors qu’il pouvait entendre ses deux jeunes frères et les conseiller utilement. Matata Ponyo doit ouvrir les yeux car, son image d’ apôtre du leadership est en jeu.
Le Journal