Panique à la Monusco

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Selon notre confrère en ligne Congo Forum, la situation reste tendue à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, où les routes sont barricadées depuis la matinée de ce lundi 25 juillet pour exiger le départ de la mission onusienne 20 ans après les débuts de sa présence en République Démocratique du Congo. Des manifestants en colère reprochent à la Monusco de ne pas avoir mis un terme aux groupes armés locaux et étrangers qui pullulent à l’Est du pays. La police a tiré en l’air pour disperser les manifestants et dégager la route.

La manifestion de colère populaire s’est produite après des messages qui circulaient sur les réseaux sociaux faisant état d’une probable journée ville morte anti-Monusco. Malgré l’interdiction du Maire de la ville, des échauffourées  ont été observées dans plusieurs quartiers de Goma où, depuis 5h00 du matin, la ville s’est réveillée dans une paralysie totale des activités. Dans plusieurs rues de la ville, on pouvait voire des pierres posées ci et là le long des artères et des pneus brûlés. Certains groupes de pression exigent toujours le départ de la Monusco en RDC.

Pourtant le maire de la ville, François Kabeya Makossa, avait été clair à ce sujet dans un communiqué rendu public le samedi 23 juillet 2022 interdisant toute forme de manifestations. Celui-ci a demandé au services de sécurité de contrecarrer ceux qui tenteront de manifester. Le premier citoyen de la ville de Goma a demandé également à la population de vaquer librement à ses occupations, contrairement à ce qui s’observe.

La situation reste tendue, les habitants de Goma sont appelés à être vigilants pour éviter des dégâts, tant matériels qu’humains. Déjà des manifestants ont tenté de mettre feu à la porte de la base logistique ainsi qu’à des bureaux où ils ont aussi saccagé avant d’être étouffés par les forces de l’ordre.

Pour rappel, cette révolte populaire refait surface après le passage du président du Sénat, Bahati Lukwebo, à Goma. Ce dernier avait déclaré tout haut que la Monusco n’a pas sa place en RDC. Car, selon ses dires, elle a échouée sa mission.

Le fait que le personnel de la Monusco à Kinshasa, a été conseillé de faire le travail à partir de la maison jusqu’à nouvel ordre, est un signe que la situation est prise au sérieux.

Le Journal