Un malaise créé par le PCA secoue le Fonds Forestier National !

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Ces derniers jours sont marqués au Fonds Forestier National -FFN-, par une tension perceptible née du passage d’un certain quidam sur les antennes de Top Congo pour parler au nom de l’ensemble des agents du FFN et dénoncer une série de détournements des fonds pendant que les agents sont abandonnés à leur triste sort.

L’affaire a fait grand bruit dans les cercles du Fonds forestier national où, des enquêtes minutes ont révélé que la personne s’étant fait passer pour agent du FFN ne l’est pas. Mais il serait un proche du Président du Conseil d’administration.
Un illustre inconnu qui s’est permis de salir gratuitement l’image du Directeur Général et du Comité de gestion. Très fâchés, les directeurs du FFN réunis dans un collectif, ont réagi pour dénoncer ces méthodes peu ou pas régulières choisies par le PCA pour déstabiliser le comité de gestion en répondant des rumeurs et faux bruits accusant le Directeur général de megestion et détournements des fonds. Poussant très loin le bouchon, le PCA avait suspendu le financier et l’agent chargé de recouvrements. Pourtant, les milieux du FFN soulignent qu’il n’a pas qualité pour agir ainsi en solo. Parce que, pour licencier un cadre de direction, avons nous appris, il faut avant tout que le Directeur général qui gère les affaires au quotidien prépare le dossier et le soumette au Conseil d’administration en respectant la procédure disciplinaire ad hoc. Ainsi saisi, le Conseil d’administration pourra prendre la décision.
Ce qui n’a pas été appliqué dans le cas du licenciement du financier et du chargé des recouvrements. Cas pour lesquels, le PCA a violé intentionnellement les textes reglementant le fonctionnement du FFN en s’attribuant les prérogatives de tout le Conseil d’administration. Ceux qui ont cherché à fouiner pour en savoir un peu plus sur les dessous des cartes de cette affaire, ont découvert que le noeud du problème qui fait que le courant n’est pas au beau fixe entre le PCA et le Directeur général a pour nom, une note circulaire du gouvernement ayant décidé que les mandataires passifs des entreprises publiques et sociétés étatiques ne touchent plus des émoluments mais se contentent des jetons des présences aux réunions, perdant ainsi tous les avantages.
Pas content de cette décision, le PCA du FFN aurait négocié avec le Directeur général pour fermer les yeux sur la décision et la contourner. Le non catégorique du Directeur général a un tel deal lui aurait attiré le désaveu du PCA qui ne jurerait que par son départ.

Quand le bon sens est foulé aux pieds !

S’il est vrai que le Conseil d’administration dispose d’un pouvoir de contrôle qu’il peut exercer à tout moment sur la gestion quotidienne du Fonds forestier national portant notamment sur la conformité de l’exécution des décisions du Conseil d’administration et sur la gestion administrative et financière du Fonds, comme l’a noté un confrère, il est aussi vrai qu’aller au de-là de cette disposition serait une entorse.
L’on ne peut que le dire parce que, au lieu de se limiter à ses missions, le Conseil d’administration du FFN s’emploie plutôt à semer la zizanie et la cacophonie en cherchant à s’immiscer dans la gestion quotidienne, une mission dévolue à la seule Direction générale.
C’est cela que dénoncent le Collectif des sous-directeurs et les directeurs dans un mémorandum daté du 17 décembre 2024 adressé à Eve Bazaiba, Ministre d’Etat chargée de l’environnement et développement durable. Des copies dudit mémo ont été réservées au Chef de l’Etat, à la Première ministre, à quelques membres du gouvernement, et aux autorités judiciaires.
Dans ce mémo, les signataires mettent plusieurs griefs à charge du président du conseil d’administration, notamment le refus de visiter les bureaux du FFN pour se rendre compte des conditions de travail des agents; la non validation des projets de reboisement soumis par la Direction générale, les revendications pécuniaires et surréalistes des membres du Conseil d’administration, sans tenir compte de la capacité réelle de production, des conditions de travail des agents et cadres du FFN.
Il y a aussi le soutien inconditionnel à certains agents révoqués pour détournement de fonds avérés; la révocation par le PCA des Directeurs sans consultation préalable de la Direction générale; l’envoi des personnes non autrement identifiées auprès des entreprises minières assujetties aux taxes sans en informer la tutelle, encore moins la Direction générale et les Entités provinciales.
Il y a également des menaces proférées par le PCA contre les banques qui oseraient bloquer les comptes du FFN; des instructions données au Service d’immigration d’empêcher plusieurs agents et cadres de sortir de Kinshasa sans prouver leur condamnation par des instances judiciaires; l’usurpation des pouvoirs de la Direction générale par le Conseil d’administration qui révoque et nomme des chefs de service intérimaires; et enfin, la multiplication des réunions du Conseil d’administration sans tenir aucun compte de la situation financière du FFN.
En conséquence, les Sous-Directeurs et Directeurs demandent à la ministre d’Etat Eve Bazaiba, autorité de tutelle, de ne pas considérer les correspondances lui adressées par le Conseil d’administration portant révocation des Directeurs, du Directeur général et de son adjoint.

Comment fonctionne le FFN?

Placé sous la tutelle du ministre ayant les forêts dans ses attributions, le Fonds Forestier National comprend trois organes, à savoir le Conseil d’administration ; la Direction générale; le Collège des commissaires aux comptes.
Le Conseil d’administration a le pouvoir de prendre toutes décisions se rapportant notamment à l’adoption des programmes annuels de financement des opérations, l’adoption du budget et du bilan du Fonds forestier national; l’accord sur les transactions, cessions et en général tous les actes nécessaires à la réalisation de la mission du Fonds; l’embauche, selon un organigramme approprié, du personnel du Fonds; l’approbation du rapport trimestriel d’activités présenté par le Directeur Général; l’agrément des requêtes de financement des opérations de reconstitution du capital forestier et d’aménagement forestier.
Le Conseil d’administration dispose d’un pouvoir de contrôle qu’il peut exercer à tout moment sur la gestion quotidienne du Fonds forestier national portant notamment sur la conformité de l’exécution des décisions du Conseil d’administration et sur la gestion administrative et financière du Fonds.
Curieusement, au lieu de se limiter à ses missions, le Conseil d’administration s’emploie plutôt à semer la zizanie et la cacophonie en cherchant à s’immiscer dans la gestion quotidienne, une mission dévolue à la seule Direction générale.
C’est cela que dénoncent les sous-directeurs et les directeurs dans un mémorandum daté du 17 décembre 2024 et adressé à Eve Bazaiba, Ministre d’Etat chargée de l’environnement et développement durable. Des copies dudit mémo ont été réservées au Chef de l’Etat, à la Première ministre, à quelques membres du gouvernement, et aux autorités judiciaires.
Des griefs à faire pâlir…
Dans ce texte, les directeurs signataires mettent plusieurs griefs à charge du président du conseil d’administration, notamment le refus de visiter les bureaux du FFN pour se rendre compte des conditions de travail des agents; la non validation des projets de reboisement soumis par la Direction générale, les revendications pécuniaires et surréalistes des membres du Conseil d’administration, sans tenir compte de la capacité réelle de production, des conditions de travail des agents et cadres du FFN.
Il y a aussi le soutien inconditionnel à certains agents révoqués pour détournement de fonds avérés; la révocation par le PCA des Directeurs sans consultation préalable de la Direction générale; l’envoi des personnes non autrement identifiées auprès des entreprises minières assujetties aux taxes sans en informer la tutelle, encore moins la Direction générale et les Entités provinciales.
Il y a également des menaces proférées par le PCA contre les banques qui oseraient bloquer les comptes du FFN; des instructions données au Service d’immigration d’empêcher plusieurs agents et cadres de sortir de Kinshasa sans prouver leur condamnation par des instances judiciaires; l’usurpation des pouvoirs de la Direction générale par le Conseil d’administration qui révoque et nomme des chefs de service intérimaires; et enfin, la multiplication des réunions du Conseil d’administration sans tenir aucun compte de la situation financière du FFN.
En conséquence, les Sous-Directeurs et Directeurs demandent à la ministre d’Etat Eve Bazaiba, autorité de tutelle, de ne pas considérer les correspondances lui adressées par le Conseil d’administration portant révocation des Directeurs, du Directeur général et de son adjoint.
Ils soutiennent les Directeurs révoqués illégalement, tout comme la ministre d’Etat dans ses efforts pour matérialiser les engagements du gouvernement vis-à-vis des partenaires nationaux et multilatéraux en matière environnementale et de lutte contre le réchauffement climatique; appellent le Chef de l’Etat de ramener le conseil d’administration au format défini dans le décret 09/24 du 21 mai 2009 lors des prochaines nominations des conseils d’administration.
Ils appellent enfin les ministres de l’environnement et développement durable, de la Justice et Garde des sceaux, de l’emploi, travail et prévoyance sociale, de s’investir dans la protection des droits des agents et cadres du Fonds forestier national. L’on attend à présent la réaction de la ministre d’Etat Eve Bazaiba qui, on le sait, a toujours été régulièrement tenue au courant des conflits entre le Conseil d’administration, la Direction générale et les Directeurs.
Dossier à suivre….
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Le Journal