Dernièrement, à travers un communiqué publié par le Syndicat national des magistrats pour recadrer le ministre d’Etat en charge de la Justice et Garde des Sceaux Constant Mutamba, l’on a appris que les maux dont souffre le secteur de la Justice et qui donnent des insomnies tant à la tutelle qu’au chef de l’État Félix Tshisekedi ne peuvent pas être imputés aux seuls magistrats mais à tout le système lié à ce secteur. Comme quoi, le mal est tellement profond.
Pour y faire face et colporter les brèche, le gouvernement va organiser les états généraux de la justice dans un avenir proche, a annoncé le ministre d’État, ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Constant Mutamba, le même, au cours de la neuvième réunion du conseil des ministres.
Et dans le compte-rendu y relatif lu par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, il a été noté ce qui suit :
« Neuf ans après les assises de 2015, et sans vouloir remettre en cause les conclusions et recommandations pertinentes de celles-ci, il sera question d’évaluer le niveau de mise en œuvre de celles-ci tout en formulant des actions concrètes au regard de l’état actuel de la justice ».
Ces états généraux, a-t-il précisé, porteront sur le thème : “Pourquoi la justice congolaise est-elle qualifiée de malade ? Quelle thérapie face à cette maladie ?”. Tout un programme.
Comme on peut le voir, il va être question de faire au mal profond qui met le secteur de la Justice à genoux selon le constat partagé par tous les acteurs. Et Muyaya Katembwe de souligner qu’”il devient urgent de faire un diagnostic sans complaisance des maux qui rongent notre justice afin de lui administrer une thérapie de choc à travers des réformes profondes”.
Les assises en question se dérouleront en deux phases, quand bien même la date n’est pas encore fixée. Mais il a été dit que la première phase va être marquée par l’organisation préalable des consultations populaires dans les provinces regroupées en pools pour impliquer tous les acteurs à la base, et elle suivie de la tenue des travaux en session plénière et en commissions spécialisées.
Les premiers états généraux organisés en 2015 avaient pour objectif, de poser un diagnostic du fonctionnement de l’appareil judiciaire congolais, évaluer les reformes déjà entreprises et formuler des recommandations autour des reformes et actions prioritaires, a-t-on rappelé avant d’observer que dix-neuf après, la magistrature congolaise est “toujours gangrenée par la corruption, l’incurie, le clientélisme et l’absence d’indépendance”.
Le Journal