Pourquoi le Grand Equateur peine à se dévélopper ?: L’Honorable Sanguma T.Mossai lève un pan de voile !

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La radio Top Congo FM, dans son émission Jeudi Économie du 27 avril 2023, a reçu pour invité, l’honorable Sanguma T.Mossai, 2ème Vice Président du Sénat, en sa qualité de notable du Grand Equateur, originaire du Sud Ubangi, pour parler des raisons qui empêchent cette province à se dévélopper, malgré ses énormes potentialités naturelles dont la grande forêt.

Est-ce que le programme du développement à la base des 145 territoires du pays initié par le Président de la République serait-il une panacée pour le Grand Equateur qui ne manque pourtant pas des personnalités de premier plan pour tirer leur entité politico administrative vers le haut.?
À cette préoccupation, l’honorable Sanguma a reconnu, la main sur le coeur, que dépuis l’accession de la RDC à l’indépendance, le Grand Equateur n’a pas tiré son épingle du jeu sur le plan économique. Et cette situation tient à plusieurs facteurs, a-t-il révélé en citant, notamment le fait que la province n’a jamais reçu de crédit agricole, le pouvoir d’achat de la population au rabais, l’agriculture est peu mécanisée, le manque d’éducation de la population sur l’exploitation des ressources naturelles du sol dont elle dispose, la rareté des industries de transformation, l’état impraticable des routes de desserte agricole qui rend impossible le transport des produits des lieux de production aux centres de consommation et de commercialisation, l’absence des infrastructures routières et de communication en général, dans la mesure où le total de routes asphaltées n’a jamais dépassé 50 kilomètres. Un sombre tableau…

Pourtant, regrette Sanguma T. Mossai, tous ces éléments constituent un réel facteur du développement.
Ce qui le pousse à avouer que le Grand Equateur n’a jamais été développé si l’on y ajoute le non fonctionnement de la caisse de peréquation. Et quand on lui demande pourquoi l’agriculture qui a fait le bonheur de cette entité par le passé n’a pas maintenu la dynamique?, l’invité de Jeudi Économie souligne : ceux qui s’adonnent actuellement à l’agriculture ne sont pas appuyés par l’Etat à l’instar de ceux qui en étaient acteurs hier. Beaucoup de pésenteurs s’érigent en obstacles sur leur chemin, comme énumeré ci-dessus, au point que pour avancer, ça devient difficile. Surtout quand l’on ajoute le manque d’électricité qui est un véritable goulot d’étranglement, pourtant un socle incontournable du développement, avoue le notable du Sud Ubangi en avouant qu’il y a lieu d’attirer souvent l’attention du gouvernement comme il le fait avec d’autres porte-voix de la province en demandant à l’Exécutif national de mettre les moyens en jeu pour booster l’économie du Grand Equateur.
Le monde étant cyclique, l’honorable Sanguma propose que l’on puisse désormais penser les choses autrement en ce qui concerne la façon de soutenir l’industrie locale. L’ère des opérateurs économiques tels que Jeannot Bemba Saolona et CDI Bwamanda étant révolu.
Et les circonstances qui ont permis leur émergence n’étant plus de mise, cela n’empêche pas aux nouveaux Jeannot Bemba de mettre le pied à l’étrier comme lui Sanguma le fait en faisant travailler sa tête pour parvenir à faire sortir des terres, écoles, université, hôpital, orphélinat, et en exploitant les fermes et plantations ainsi que le transport en commun pour soulager le social de la population et donner des emplois aux concitoyens.
Concernant la forêt du Grand Equateur qui ne lui apporte pas d’énormes dividendes en termes de crédit carbone pour booster son économique et profiter à la population, Sanguma souligne qu’il faut commencer par prendre soin de cette forêt et faire des plaidoyers pour parvenir à toucher les grands pollueurs en mettant sur pied des grands projets bancables. Lui il le fait déjà en déplaçant des investisseurs pour prospecter le terrain même pour ce qui concerne le domaine touristique de la province qui possède beaucoup de sites qui ne demandent que la sécurité et la facilitation à l’accès. Sanguma reste convaincu que c’est aux Equatoriens de réfléchir de manière à ce que la province puisse tirer bénéfice de sa forêt qui est ce que le cuivre est au Katanga. Et qu’il faudra que l’on arrive à créer la coopération entre le Katanga et l’Equateur de façon à ce que le Katanga puisse rendre l’ascenseur à l’Equateur en participant à son développement comme cette dernière l’avait fait en son temps avec son agriculture qui a contribué à l’essor de l’industrie katangaise. Le programme du développement à la base des 145 Territoires sera un plus parce qu’il viendra apporter du plus value à ce que le Fonds social de la République a fait, soutient le notable Sanguma Temongonde Mossai , 2 ème Vice Président du Sénat.
Le Journal