Dans un mémo adressé à l’honorable Christophe Mboso, président de l’Assemblée Nationale, le 09 avril 2022, monsieur Patrick Onoya, Coordonnateur d’Action FATSHI 2023 braque un coup de projecteur sur la question liée à l’exode massive des compatriotes du Grand Kasaï vers d’autres provinces du pays. Après avoir disséqué la question sous toutes ses coutures, il en arrive à la conclusion selon laquelle, pour mettre fin à ce phénomène, il n’y a pas trente-six solutions si ce n’est accorder une attention particulière à la relance de la Minière de Bakwanga -MIBA.
“En cette période où l’actualité politique en RDC est dominée par le phénomène de l’exode des populations du Kasaï Oriental vers le Grand Katanga, Action FATSHI 2023, à travers sa Cellule de communication de la Force du Progrès de l’UDPS, tient à apporter sa pierre de contribution à ce phénomène dont les origines sont d’ordre social et économique et qui, malheureusement, commence à souffrir de la récupération politicienne tendant à opposer pour une seconde fois deux peuples issus d’un même ancêtre”, écrit Action FATSHI 2023 en rappelant que pour combattre définitivement et de façon durable ce phénomène d’exode des populations kasaiennes vers le Grand Katanga, il faut s’attaquer «aux causes profondes» et non aux effets.
Et de souligner que dès lors que les causes profondes sont d’origine socio-économique, Action FATSHI 2023 recommande au gouvernement de la RDC à ne pas manquer sa cible et de s’attaquer à l’essentiel : c’est à dire aux questions socio-économiques du Grand Kasaï en général et du Kasaï Oriental en particulier.
Par conséquent, poursuit le mémo, tenant compte du fait que la société Minière de Bakwanga -MIBA- a rythmé la vie des populations kasaiennes depuis la nuit des temps, mais, malheureusement n’est plus que l’ombre d’elle-même en ce moment, “nous recommandons vivement au gouvernement des “Warriors” de s’attéler en urgence à la relance de la production de la MIBA pour redonner de l’espoir au peuple kasaien en détresse, et par conséquent, contribuer efficacement et durablement à stopper le phénomène d’exode en cours vers le Grand Katanga”, soutient Action FATSHI, car tout l’on n’est mieux que chez soi à moins que ce soit par nécessité pour se déplacer.
Mais comment résoudre le problème si l’on n’a pas de pistes pour ce faire? Action FATSHI 2023 ne manque pas de flèches à son arc quant à ce: “À ce jour, on évalue le besoin financier pour la relance de la production du diamant par la MIBA à 150 millions de dollars américains”, souligne le mémo en rappelant qu’en 1998, lorsque le président Laurent-Désiré KABILA avait instauré le principe de l’effort de guerre, c’est la MIBA qui avait, principalement, été la pourvoyeuse des « fonds de guerre». Maintenant que la MIBA est en détresse, note le mémo, il est plus que normal que le gouvernement se porte à son secours.
Pas que ça. Action FATSHI 2023 propose la relance de la MIBA et voudrait que le gouvernement initie, en marge du Programme de Développement Local des 145 Territoires (PDL-145T) , un «Projet Agricole d’Urgence pour le Kasaï Oriental» -PAUKO-, pour pallier à la malnutrition aiguë et sévère qui frappe les enfants dans certains territoires de la province du Kasaï Oriental, à en croire un rapport du Programme Alimentaire Mondial (PAM).
Action FATSHI 2023 pense, de cette façon, qu’avec les deux solutions préconisées: la relance de la production de la MIBA associé au Projet Agricole d’Urgence pour le Kasaï Oriental (PAUKO), il sera possible d’atteindre le double objectif consistant à stopper l’exode des populations kasaiennes vers le grand Katanga et couper l’herbe sous les pieds des pêcheurs en eaux troubles qui tentent de tirer profit de cette situation malheureuse pour jeter le doute dans l’opinion.
Aux grands maux, de grands remèdes, dit-on !
Le Journal