Le banditisme urbain refait surface à Kinshasa

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La population de certaines communes de Kinshasa ne sait pas à quel saint se vouer. Et pour cause. Elle déplore l’insécurité causée par les hors-la-loi, communément appelés « Kuluna ». Pour preuve, plus de 100 présumés bandits urbains ont été interpellés dernièrement dans le district de la Tshangu.

C’était à l’issue d’un bouclage organisé par la police nationale congolaise (PNC), dans cette partie de Kinshasa.
Soucieuse de protéger les personnes et leurs biens, la PNC est déterminée à rétablir l’autorité de l’Etat dans toutes les communes de la capitale, en proie à l’insécurité.
Selon un communiqué de presse parvenu à notre rédaction, ces hors-la-loi sont à la base de l’insécurité que l’on déplore dans bien des communes de Kinshasa. Parmi ces inciviques figurent des Kuluna recherchés il y a peu et auteurs de divers crimes enregistrés dans les différents quartiers de la ville.
A en croire la même source, ces malfrats ont semé la terreur et l’insécurité au niveau des ponts Mangele et Lukiana. Avant de faire remarquer que dernièrement, ces inciviques étaient recherchés par la police, au motif d’avoir amputé les doigts à un reporter photographe qui couvre les activités à l’Assemblée natio
Lors de la présentation de ces criminels, le photographe a reconnu son bourreau. A ce sujet, il a témoigné : « C’est bien lui qui m’avait amputé les doigts. Je le reconnais. Moi, je suis photographe auprès du Premier vice-président de la Chambre basse du Parlement. Le jour de cet incident, je revenais du travail. Je me suis arrêté à la station Sona Pangu pour renouveler l’abonnement de mon décodeur. Au sortir de la boutique, j’ai eu à peine le temps de faire quelques pas avant de croiser une bande de criminels. Un membre du groupe m’a ravi le sac et les autres m’ont coincé contre le mur, avant de me couper les doigts ».
Interrogé, le commandant de la police de cette partie de la ville de Kinshasa, le commissaire supérieur John Mbusa, a promis de tout mettre en œuvre afin de traquer les responsables de ce banditisme urbain. Objectif, permettre aux Kinoises et Kinois de vaquer paisiblement à leurs préoccupations.
En outre, un autre cas et non de moindre a été enregistré le week-end passé dans la commune de Ngiri-Ngiri. Il s’agit de l’assassinat d’un agent commis à la garde d’un Centre de santé au quartier Elengesa. Selon les témoignages recueillis sur le lieu du drame, ce dernier a été assassiné par des personnes non autrement identifiées.
Pour tous cas et tant d’autres, les autorités urbaines sont appelées à intensifier des patrouilles mixtes dans les différents coins de la capitale afin de démasquer les hors-la-loi qui sèment la panique et la désolation au sein de la population civile.