Porté disparu dépuis mercredi dans les heures d’après-midi, le député national et ancien ministre des Transports Chérubin Okende a été assassiné lâchement et son corps retrouvé criblé de balles et abandonné dans sa voiture sur l’avenue Poids lourds, au quartier Kingabwa jeudi matin.
A peine la nouvelle répendue à travers la capitale, le gouvernement de la RD-Congo, par la voix de son porte-parole, Patrick Muyaya Katembwe, a dit avoir appris avec effroi cette affreuse nouvelle.
« Le gouvernement a instruit tous les services de sécurité de faire diligence pour une enquête minutieuse afin de faire la lumière sur cet acte inadmissible. Le Gouvernement présente ses condoléances les plus attristées à sa famille », a fait savoir Patrick Muyaya.
Cette volonté du gouvernement affichée pour que la lumière soit faite autour de cet assassinat rejoint celle de plusieurs personnalités du pays qui abondent dans le même sens.
“Nous demandons qu’une commission d’enquête composée des acteurs étatiques, ceux de la société civile et des membres de la famille du défunt soit diligentée pour que toute la lumière soit faite et les coupables répondent de leur forfait”, a déclaré Jonas Tshombela, le Coordonateur de la Nouvelle société civile congolaise -NSCC-, et aussi Jean Claude Katende, le président de ASADHO qui, lui, compare l’assassinat de Chérubin Okende à celui du défenseur des droits de l’homme Floribert Chebeya.
Pour sa part, Jean-Marc Châtaigner, ambassadeur de l’Union européenne, appelle à une enquête pour que les auteurs répondent de leurs actes.
Il convient de noter que cet assassinat de ce cadre influent du parti Ensemble pour la République de Moïse Katumbi intervient au moment où la capitale est en proie à un climat de psychose occasionné par des cas d’enlevements de paisibles citoyens à bord des véhicules de transport en commun et des motos-taxis.
Situation dramatique qui a culminé sur l’arrestation d’une horde de kidnappeurs qui ont été jugés en audiences publiques menées en flagrance et donné lieu à plusieurs révélations sur le modus vivendi des malfaiteurs.
Ces derniers ont subi la peine équivalente à leurs forfaits en se voyant condamnés à mort, pour la majorité d’entre eux.
Pour rappel, Chérubin Okende était demeuré “ introuvable” depuis mercredi , selon ses proches pendant qu’il était parti à la Cour constitutionnelle déposer un courrier, avant que son corps soit retrouvé criblé de balles.
Ayant appris la nouvelle dépuis Abidjan où il séjourne, le président de Ensemble pour la République Moïse Katumbi Chapwe interrogé par RFI, n’a pas caché sa consternation et a déclaré qu’il ne fait pas confiance aux institutions du pays pour une enquête et à Ensemble pour la République, ils vont se charger de mêner une enquête indépendante pour savoir la verité de façon que ce qui est fait à Chérubin Okende ne reste pas impuni.
Le Journal