La maffia s’est installée à la SCTP !

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À la manière des insectes nuisibles logés dans le haricot mais le ronge à petit feu sans se soucier de sa survie, la Société congolaise de transport et Ports -SCTP-, se trouve minée de l’intérieur par ses propres cadres qui, pour leurs intérêts, sacrifient l’avenir de l’entreprise et le social de tout le personnel en se livrant à des combines dignes de la maffia sicilienne.

De quoi s’agit-il ?
Des fournisseurs de la SCTP aux moeurs douteuses s’arrangent dépuis plusieurs années, avec la complicité des cadres de cette entreprise détenteurs d’un certain pouvoir pour maquiller des opérations financières en leur faveur en échange des dessous de tables qu’ils se distribuent ni vus, ni connus.
Entretemps, l’entreprise en paie au centuples les frais en perdant plus que la normale. Les agents de la société étatique ne comprenant rien à ce jeu malsain qui enrichit leurs chefs, s’acharnent, eux, sur les mandataires qui, pourtant, ne voient pas aussi clair dans des opérations financières visiblement bien ficellées pour tromper la vigilence.
Il a fallu que l’Inspection Général des Finances -IGF- passe par là à la faveur de sa patrouille financière pour que le pot aux roses soit découvert.
Le cas du fournisseur International Marketing Distributing Co -IMD- est des plus illustratifs en ce sens que, cette société des services a signé avec la SCTP le contrat pour la fourniture des profilés représentant une valeur de 2.497.134,17 USD. C’était le 21 décembre 2016. En 2021, plus précisement le 16 septembre, l’avénant à ce contrat est signé, majoré curieusement de 5.442.766 USD, soit un total de 7.939.900,71 USD représentant un accroissement de 218%. Pas mince.


La patrouille financière de l’IGF ne s’est pas laissée facilement prendre à ce jeu de yoyo. Et dans une correspondance pas du tout complaisante, Jules Alingete fait savoir au fournisseur de la SCTP qui venait d’écrire à la ministre du Portefeuille au sujet de cette créance, que cette créance sur la SCTP que le fournisseur estime à 5.422.766,01 USD repose sur un dossier entâché de beaucoup d’irrégularités. Et l’IGF de rappeler au partenaire de la SCTP qu’au moment de l’actualisation de sa créance de 2.497.134,27 USD le 16 septembre 2021, il avait déjà encaissé 1.911.200,11 USD par le moyen de traites actualisés par la Rawbank. Ce qui fait que le partenaire a donc porté le solde de 585.934,13 USD. Il s’agit, souligne l’IGF, d’une créance exagérement surévaluée dont le paiement, à ce niveau-là, équivaudrait à une prédation.
Cette position de l’IGF qui démontre que le partenaire a tout faux, se trouve confortée par la lettre adressée au PCA ai de la SCTP par le DG de cette entreprise le 12 octobre 2022 pour accuser réception de la sienne. En conclusion de sa missive, le DG Lukusa ne va pas par le dos de la cuillère en disant qu’il n’y a pas lieu de se conformer à un quelconque engagement de paiement supplémentaire, en tirant d’autres traites en faveur du fournisseur précité, car il a déjà été désinteressé par la SCTP.
À cet effet, le DG de la SCTP avait déjà dans sa lettre, démontré que le fournisseur avait touché son dû et bénéficié des facilités commerciales sollicitées à son niveau et devrait obtenir le signal zéro au niveau de la Douane pour le dédouanement des envois concernés qui se trouvaient entreposés sous douane au Port de Matadi.
Dossier à suivre…

Le Journal