La campagne électorale avant l’heure se porte bien !

0
12

L’affichage désordonné des supports de campagne électorale est bien visible à travers la capitale Kinshasa, laissant entrevoir une pollution visuelle certaines à travers les rues et les avenues. A la grande indifférence des structures habilités à reglémenter les choses à ce niveau du processus électoral.

Pourtant, le calendrier électoral publié par la Commission électorale nationale indépendante -CENI- prévoit le début de la campagne électorale pour les candidats présidents de la République, les députés nationaux et provinciaux ainsi que municipaux, du 18 novembre 2023 au 18 décembre 2023.
Cette disposition légale semble ne pas faire peur à certains candidats à la présidentielle et à la députation nationale et provinciale.
L’on en veut pour preuve,le fait que des candidats, pour la plupart, appartenant à la famille politique du chef de l’Etat, se sont déjà engagés à corps perdu dans la campagne avant les dates indiquées et fixées par la CENI.
Les routes et avenues de la capitale ploient sous le poids des calicots, banderoles et des panneaux publicitaires aux effigies des candidats témeraires qui, pour tromper la vigilence, se cachent derrière des subterfuges qui sont loin convaincre l’opinion sur leur vari objectif, bien que camouflé.
Les réseaux sociaux sont également mis à contribution dans cette démarche hors-la-loi parce qu’ils ne sont pas pris en compte par la loi. Du reste, que prévoit la loi électorale face à ce genre de dérive ? La question vaut tout son poids et nous pousse à chercher pour comprendre que cette loi pose des principes directeurs réagissant la campagne électorale en RDC. Il s’agit des principes de la neutralité de l’administration publique, la légalité et loyauté des procédés de campagne ainsi que l’égalité des candidats.
De ce dernier point de vues, le moins que l’on puisse retenir, c’est que des supports publicitaires de campagne mis à contribution sur la place publique et donnant lieu à une pollution visuelle, sont pour le grand nombre, appartenant aux candidats du régime en place, comme dit ci-dessus.
Ce qui a poussé Franklin Tshamala Manyiku, le Secrétaire Général du parti cher à Matata Ponyo MAPON à se lamenter en regrettant que tous les espaces prévus pour l’affichage sont occupés par Tshisekedi, Mboso et Ngobila qui ont tout pris sans laisser aux autres candidats.
Et un analyste de répondre à cette lamentation en notant que les opposants, dans ce cas, devront s’en prendre à eux-mêmes, parce que quand l’Union Sacrée de la nation se préparait pour affronter les élections, le camp de l’opposition développait un agenda qui voyait la CENI ne pas réussir l’organisation des élections.
L’acharnement à voir Dénis Kadima leur faire plaisir en revenant sur l’audit du fichier électoral selon leur propre volonté est l’une des raisons qui ont poussé les opposants politiques à se trouver en retard à ce niveau, conclut cet analyste.
Il appartient au CSAC et au Conseil d’État auxquels la loi électorale donne le pouvoir de sanctionner les contravenants, de remettre les choses sur les rails, bien qu’il soit déjà tard pour intervenir.

Laurent BUADI