La Belgique demande au Rwanda de retirer ses troupes de la RDC

Une dépêche de l’Agence congolaise de presse citant la presse locale renseigne que la Belgique a durci lundi, le ton à l’encontre du Rwanda en demandant que le pays de Kagame retire ses troupes de la partie Est de la République démocratique du Congo.
Dans le même registre, Bruxelles a plaidé pour des sanctions contre Kigali, qu’elle qualifie d’« agresseur ». Le ministre belge des Affaires étrangères, Maxime Prévot, qui s’exprimait sur la question de l’invasion du territoire congolais par le Rwanda devant la Chambre des représentants, a évoqué la possibilité d’utiliser « le levier de la coopération » avec le Rwanda pour envisager « la suspension des aides ». C’est une manière pour exprimer l’indignation de la Belgique face à la situation dans l’Est de la RDC, a-t-il déclaré selon l’ACP qui note qu’il s’agit là, d’une attitude plus ferme de la Belgique, à en croire des observateurs, au moment où, le groupe terroriste M23, soutenu par l’armée rwandaise, poursuit son offensive dans les provinces du Nord-Kivu et Sud-Kivu, dans l’Est de la RDC. M. Prévot a rappelé que la position du gouvernement belge était claire quant à la responsabilité du Rwanda dans le soutien au groupe rebelle M23. « On peut craindre effectivement que Goma ne soit pas la destination finale », a-t-il fait savoir en s’appuyant sur le fait que le même mouvement terroriste n’avait pas respecté le cessez-le-feu qu’il avait proclamé.
L’engagement de la Belgique à plaider au sein de l’Union européenne pour des mesures fortes, notamment « la suspension du dialogue politique et sécuritaire avec le Rwanda, ainsi que l’arrêt du protocole d’entente signé en février 2024 entre l’UE et le Rwanda sur les matières premières critiques, reste ferme, selon le ministre belge qui estime que la solution à la crise dans l’Est de la RDC ne pourra être que diplomatique. “Pourtant la mise en place de sanctions nécessite l’unanimité des pays européens, et c’est ce qui complique le processus”, a-t-il reconnu non sans avoir assuré que la Belgique demeure « l’un des principaux partenaires de soutien de la RDC », et en conseillant Kinshasa d’« éviter de s’appuyer sur des milices locales dans la gestion du conflit ».
Le Journal