Kinshasa/MONT NGAFULA: Un conflit foncier fait 2 morts au Quartier Saya !

0
83

Ce qui est arrivé lundi 28 mai 2024 dans la localité Molende, située au Quartier Saya, commune de Mont Ngafula, est un drame qui dépasse tout entendement. Un violent accrochage entre des policiers et la population de cette partie de Mont Ngafula a occasionné la mort d’une policière lapidée sur des jets de pierres et un jeune homme tiré à bout portant par un policier qui a voulu apparemment vengé sa collègue. La trame de cette affaire donne froid au dos…

En effet, la journée de lundi 28 mai a été particulièrement meurtrière dans la localité Molende, situé au Quarier Saya, dans la commune de Mont Ngafula où, les habitants de cette localité vivent depuis plusieurs années, alimentés par un conflit foncier opposant au départ deux antagonistes dont un chef coutumier et un habitant qui se disputent une concession de plusieurs hectares le long de l’avenue
Jeunesse et ses appendices.
Ce conflit qui, du reste, se trouve au niveau des cours et tribunaux, a du mal à trouver l’épilogue parce
que, la justice congolaise, telle que décriée par le chef de l’Etat Félix Tshisekedi, fonctionne à rebrousse-
poil, décidant à la tête du client. La conséquence de cette légèreté, c’est que la concession querellée est
depuis près de cinq ans, en proie à la convoitise des officiers militaires intéressées par les deux parties et
qui, pour semer leur « loi », y dépêchent régulièrement des éléments armés qui y restent plusieurs mois
avant d’être relayés et se permettent de terroriser la population.
Souvent, les militaires de l’Auditorat y sont aperçus et ceux d’autres unités de l’armée qui arrivent et
regardent en chiens de faïence, armes aux poings. Enfin, des éléments de la Police nationale par lesquels, l’irréparable s’est produit, sont également venus et y ont installé leur quartier général, brillant par des exactions en tous genres : interdisant aux occupants de construire les maisons et vendant des terrains aux naïfs.

Un drame qui pouvait être évité…
C’est dans cet imbroglio que le lundi 28 mai dernier, un habitant posant la toiture d’un hangar, a été pris
à partie et menacé par trois des policiers. Déterminés de lui faire avaler son marteau pour avoir enfreint
leur loi. Sur ces entrefaites, le chef de localité Théo est intervenu pour calmer les ardeurs de ces policiers
zélé. Il était loin de penser qu’il venait de signer son acte de mort, lui qui est considéré comme un
empêcheur de tourner en rond par ces policiers et leurs commanditaires pour son opposition à la vente
des terrains.
Les policiers se sont du coup, rué sur le chef de localité et l’ont tabassé violement et l’ont trainé par terre
comme un sac de manioc jusqu’à leur quartier général situ à quelque 400 mètres de là. Arrivé au QG, ils seront désolés de constater que l victime a cessé de vivre et paniqués, ils l’on amené sur une moto, dans
un centre de santé de la place où, les infirmiers ont décliné de le prendre en charge, estimant que son
cas nécessitait d’être traité dans un grand hôpital. Ce qui fut fait. Entretemps, la population alertée que
le chef de localité est tué par les policiers, a afflué en masse vers le QG avec pierres et machettes pour
rendre la monnaie de leur pièce aux policiers.

Apeurés, les policiers vont se livrer à des tirs de somations nourris qui vont énerver davantage les
habitants. S’en est suivi les jets de pierres qui ont assommée une policière et l’un de ses collègues va
perdre le contrôle et tirer à bout portant sur un jeune, le tuant sur le coup.
FATSHI interpellé !
La panique s’est emparée du policier qui a pris la poudre d’escampette avant d’être poursuivi par une
meute de jeunes qui l’ont rattrapé et tabassé jusqu’à ce que le sang jaillisse de son nez et de ses oreilles.
Les dirigeants de la commune alertés, ne seront pas vus sur le lieu de l’incident jusqu’à la tombée de la
nuit. Tandis que le drame s’est produit en début d’après-midi.
Ce drame est un témoignage de ce que les autorités militaires avides de richesse, sont capables de faire
pour gagner facilement l’argent, même s’il faut enjamber des cadavres. Le chef de l’Etat Tshisekedi et les
responsables de l’armée et de la Police nationale sont ainsi interpelés pour éviter qu’un nouveau drame
ne e produise dans cette concession de Molende.

Le Journal