Ituri : une psychose s’installe après l’assassinat de trois civils par des hommes armés non identifiés

 Ituri : une psychose s’installe après l’assassinat de trois civils par des hommes armés non identifiés

Une vague de terreur s’est abattue sur les villages de Manteite, Lukaya et Kazaroho, dans le groupement Bangole, chefferie des Babila-Babombi, en territoire de Mambasa (Ituri). Trois civils ont été froidement assassinés par des hommes armés non identifiés, plongeant la région dans un climat de peur et d’insécurité.

Un massacre qui provoque l’exode des populations
Selon Ram’s Malikidogo, membre de l’ONG Convention pour le Respect des Droits Humains (CRDH Mambasa, les habitants désertent massivement la zone par crainte de nouvelles attaques. Les activités agricoles, principale source de revenus pour les communautés locales, sont à l’arrêt.
«La psychose règne parmi les cultivateurs, qui ignorent l’identité de ce groupe armé. Trois innocents ont déjà été tués à Kazaroho. Nous appelons les autorités à agir rapidement pour neutraliser ces individus sanguinaires», a-t-il déclaré ce jeudi 24 avril 2025.

Des milices Maï-Maï suspectées
D’après des sources locales, ces assaillants seraient des combattants Maï-Maï, dirigés par un commandant autoproclamé répondant au surnom de « Surambaya ». Leur base opérationnelle se situerait à Manzunzuwa, près de Lukaya, ainsi que dans le groupement voisin de Bakaeku.

Malgré ces informations alarmantes, aucune réaction officielle n’a encore été enregistrée de la part des autorités compétentes. L’absence de mesures sécuritaires immédiates accentue le sentiment d’abandon parmi les civils.

Appel à la vigilance et à l’intervention des forces de l’ordre
Face à cette situation critique, la CRDH Mambasa exhorte les forces de sécurité à lancer une opération pour déloger ces hommes armés. L’ONG recommande également aux populations de rester vigilantes et de signaler toute présence suspecte.

Pendant ce temps, des centaines de familles continuent de fuir vers des zones considérées comme plus sûres, laissant derrière elles champs et habitations. La région de Mambasa, déjà fragilisée par des années de conflits, risque de sombrer dans une nouvelle spirale de violence si aucune action n’est entreprise rapidement.

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