Les 18 personnes et 32 autres autres 32 autres blessés, victimes des attentas à la bombe, dans la périphérie de Goma, notamment à Mugunga, ont connu des hommages de la part de leurs familles et des autorités provinciales, rapportent des sources médiatiques qui font état de la cérémonie qui s’est déroulée dans la ville de Goma où les personnes en deuil ont chanté et allumé des bougies en hommage aux personnes décédées.
Selon les Nations Unies, le type d’explosifs utilisés n’a pas été clairement établi et la plupart des victimes étaient des femmes et des enfants.
Un survivant de l’attaque qui allait chercher de l’eau au moment fatidique témoigne avoir couru jusqu’à sa tente, où il a trouvé les corps de sa femme et ses deux jeunes enfants, âgés de 6 et 2 ans. « La guerre m’a tout pris », a-t-il déclaré à l’Associated Press.
Pour rappel, le conflit qui sévit depuis des décennies dans l’est de la RDC a provoqué l’une des pires crises humanitaires au monde. Plus de 100 groupes armés s’affrontent dans la région, la plupart pour des terres et le contrôle de mines contenant des minerais précieux. Certains se battent pour tenter de protéger leurs communautés. De nombreux groupes sont accusés d’avoir commis des massacres, des viols et d’autres violations des droits de l’homme. La violence a déplacé environ 7 millions de personnes, dont des milliers vivent dans des camps temporaires comme ceux qui ont été attaqués la semaine dernière. Beaucoup d’autres sont hors de portée de l’aide.
Tensions avec le Rwanda
Justine Joza Bushashire a perdu son fils de 19 ans, Daudi, dans les bombardements. Avant les attaques, il vendait des chargeurs de téléphone dans le camp pour aider sa famille. « Il voulait s’engager dans l’armée, je m’y suis opposée car je comptais beaucoup sur lui, mais aujourd’hui il n’est plus là », a déclaré Justine, 37 ans, en larmes.
Les attaques ont poussé certains habitants du camp à envisager de rentrer chez eux, malgré les dangers qui les ont poussés à fuir.
Le président congolais Felix Tshisekedi accuse le Rwanda voisin de déstabiliser le Congo en soutenant les rebelles du M23. Les experts de l’ONU, ainsi que le département d’État américain, ont également accusé le Rwanda de soutenir les rebelles. Le Rwanda nie ces accusations. Certaines personnes présentes à la cérémonie de lundi ont critiqué le président Tshisekedi et la communauté internationale pour leur incapacité à mettre fin à ce conflit de longue durée. « S’il n’est pas capable de mettre fin à cette guerre, il devrait démissionner », a déclaré à l’Associated Press Bienfait Bonane, un jeune de Goma.
Le Journal avec des Agences de Presses