Dénis Kadima met ses détracteurs dos au mur !

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“Je vous lance un vibrant appel à jouer pleinement votre rôle parce que la CENI compte jouer le sien”, c’est par cette sage recommandation que le président de la CENI a conclu son adresse aux candidats à la présidentielle ayant répondu à son invitation ce lundi 13 novembre 2023, en leur faisant savoir que la Centrale électorale est disposée à construire avec eux, une rélation de collaboration basée sur le respect mutuel pour la tenue des élections crédibles, transparentes, inclusives et apaisées.

Serein, Dénis Kadima a ensuite poursuivi en rappelant que le fait de voir les parties prenantes au processus électoral dévélopper une méfiance vis-à-vis de la CENI, conduisant à une perception négative de son action, avait été un déclic pour comprendre que la CENI se devait d’améliorer son image et son mode de fonctionnement.
Le diagnostic posé aurait été incomplet si l’on y avait pas ajouté un environment de travail rendu de plus en plus complexe par des influences aux niveaux économique,social, politique, sanitaire, logistique, légal, écologique et technologique, a renseigné le président de la CENI.

Le souci de convaincre…
Tout compte fait, la centrale électorale avait le devoir de se créér une image positive devant renforcer ses relations avec les parties prenantes pour une plus grande confiance, de construire une nouvelle culture d’inclusivité pour une plus grande adhésion et d’engager une politique de gestion durable et efficace de ressources pour assurer sa pérennité.
Voilà qui a poussé la CENI au travail pour relever le défi d’intégrer des changements majeurs en vue d’organiser des bonnes élections dans les délais constitutionnels en procédant à l’installation d’une gestion saine et de passation des marchés pour améliorer sa gouvernance et assainir ses procédures.
Une façon de faire les choses dans les règles de l’art et ne pas donner des marchés à des politiciens, comme une manière subtitle de les financer.

La génèse de l’histoire
Dénis Kadima est revenu sur la publication de la feuille de route le 06 mars 2022, assortie de quelques risques tels que financiers, légaux ou sécuritaires à prendre en compte dans la mise en oeuvre des futures opérations électorales.
Une analyse que Dénis Kadima dit s’être avérée juste dans la mesure où le temps a donné raison à la CENI.
Par la suite, la CENI s’était activement investie dans la mise à jour du cadre Juridique ayant conduit à des réformes introduites par le I parlement et la promulgation par le président de la République le 29 juin 2022 de la loi électorale reprenant differentes innovations introduites dans la quasi totalité par la société civile et l’opposition politique.
Des raisons pour être à l’aise
“Ces innovations renferment en elles-mêmes, des mécanismes de transparence et d’intégrité du processus électoral en cours tel que l’exigence de la publication des résultats bureau de vote, par bureau de vote”, s’est réjoui Denis Kadima non sans avoir fait allusion à la rédynamisation des cadres de concertation avec les parties prenantes au processus, l’élaboration d’un plan national d’informations, de communication et vulgarisation des textes légaux et réglementaires, tout en réalisant l’opération d’actualisation des cartographies opérationnelles des centres d’inscription des électeurs qui a vu passer leur nombre de 17.783 en 2018 à 22.284 en 2023, soit une augmentation de 25,3%.
Cette étape passée, la CENI a mis un point d’honneur à l’identitification et l’enrôlement des électeurs qui se déroulées en 4 mois au lieu de 12 à 16 mois mis lors des précédants cycles électoraux.
Des chiffres éloquents
Et 150.000 personnes ont été mises à contribution pour cette tâche à travers les 26 provinces du pays et dans les 5 pays pilotes de la diaspora (Afrique du Sud, Belgique, France, Canada, États-Unis).
A l’arrivée, 47 millions d’électeurs ont été identifiés et enrôlés et le nettoyage du fichier s’en est suivi grâce à des logiciels performants.
Après l’audit de ce fichier par une équipe d’experts indépendants de rénommée internationale, il se dégage un total de 43.955.181 électeurs enrôlés dont 22.026.918 femmes et 21.928.263 hommes.
Pour la toute première fois dans son histoire, la RDC a enrôlés ses compatriotes de la diaspora, soit 13.291 électeurs. Le président de la CENI a également mis un accent appuyé sur les efforts fournis par son institution pour satisfaire les détenteurs des cartes d’électeurs défectueuses et ceux ayant perdues les leurs, par desduplicatas.
De ce point, à celui concernant l’ouverture des BRTC, il n’y a eu qu’un petit pas vite franchi par Kadima qui a parlé de 26 candidatures reçues à la présidentielle 2023 contrairement à 2018 où il y a eu 21 candidatures.
Pour l’élection des députés nationaux, 15.449 candidatures étaient reçues en 2018 et 25.832 cette année.
Pour l’élection des députés provinciaux, 19.634 candidatures ont été reçues en 2018 et 35.104 en 2023 tandis que pour les conseillers communaux, il y a 31.234 cabdidatures. A noter que pour la première fois que cette élection se tiendra.
Il y a lieu de retenir que 22.284 sites de votes seront ouverts le 20 Décembre prochain, 24.889 centres de vote et 75.478 bureaux de vote dont 22 dans les 5 pays de la diaspora.
Qu’est-ce qui est fait ?
Pour les activités achevées et celles qui sont en cours d’exécution, Dénis Kadima a fait part de la liste provisoire des électeurs publiée en attendant la définitive à la date cruciale du 5 décembre 2023, soit 15 jours avant la tenue des scrutins pour la publication et l’affichage des listes définitives au niveau des bureaux.
La cartographie des bureaux de vote a été également publiée et la formation du personnel temporaire pour les votes a déjà démarré et se poursuit.
Le recrutement des membres des bureaux de vote et de dépouillement ainsi que des centres locaux de compilation des résultats sont déjà effectués et ceux retenus après le test sont au niveau 3 de leur formation.
Le déploiement du matériel électoral a déjà démarré et 28 bateaux sont acquis pour ce travail et pour de raisons de contrainte du temps, l’acheminement par des avions est également mis à contribution malgré le coût qu’il exige. Tandis que la campagne de sensibilisation des électeurs a démarré aussi et se poursuit en partenariat avec la société civile.
La CENI a par ailleurs lancé l’opération d’accréditation des témoins et observateurs nationaux et internationaux dont certains sont déjà en RDC. Quant à la campagne électorale, elle sera donnée le 18 novembre 2023.
Laurent BUADI