CSAC: Pourquoi l’on cherche des poux sur la tête de Christian Bosembe ?

 CSAC: Pourquoi l’on cherche des poux sur la tête de Christian Bosembe ?

Depuis quelques jours, Christian Bosembe, le président du Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication -CSAC- est victime des accusations graves de la part des hauts conseillers de cette institution d’appui à la démocratie créé selon la loi N°11/001 du 10 janvier 2011 portant sa composition, ses attributions et son fonctionnement comme organe spécialisé destiné à réguler les médias en RDC.

En effet, dans une lettre ouverte publiée au sein du groupe whatsapp des Hauts Conseillers du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC), des accusations graves ont été portées contre Christian Bosembe, le président actuel de l’institution de l’installation dont des Hauts Conseillers accusent de mauvaise gestion, de personnalisation excessive et de politisation de l’organisation, là où la neutralité est censée prévaloir.
Mais pour beaucoup d’analystes qui suivent de près l’évolution du CSAC, ces allégations soulèvent de nombreuses questions sur leur fondement et leurs véritables motivations.
Dans la mesure où, la lettre signée par les Hauts Conseillers esquisse un tableau sombre de la situation au CSAC, évoquant des problèmes allant de la diminution des émoluments, des retards dans le versement des salaires, à l’absence de véhicules et de fournitures de bureaux. « Nos frais d’installation ne sont jamais arrivés. Les véhicules, malgré les assurances du bureau, n’ont jamais été livrés, » peut-on lire. Les accusations portent aussi sur une gestion opaque des finances et un climat de peur parmi les membres.
Cependant, après une enquête-minute, il s’avère que ces allégations ne font pas l’unanimité au sein de l’institution où, un contre-courant s’élève en remettant en cause la légitimité des revendications ainsi faussement exprimées. « Il est toujours curieux d’observer comment certains, une fois leur mandat achevé dans la discrétion la plus totale, se découvrent soudain une verve critique, » souligne un membre du CSAC sous anonymat. Selon lui, le haut conseiller instigateur de la démarche va-t-en-guerre devrait plutôt se questionner sur l’héritage de son propre passage au sein de l’institution, dont « les archives parlent d’elles-mêmes »: pas de productions dignes d’éloges à son actif, la corporation dont il représente le secteur au CSAC navigue à vue faute de réglementations d’orientation proposée par lui.
En outre, les critiques s’intensifient face à l’allégation selon laquelle les rémunérations seraient gérées directement par le bureau du CSAC. L’on croirait rêver dès lors que « tout responsable ayant siégé au sein de cette institution sait pertinemment que les flux financiers transitent par les circuits budgétaires officiels et n’ont jamais été gérés ni de loin, ni de près par le président du bureau du CSAC ». Pourquoi alors un tel malentendu ou une tentative de faire passer un message erroné dans l’opinion pour nuire gratuitement à monsieur Christian Bosembe dont le dynamisme a fait sortir le CSAC de la léthargie où il était plongé depuis plusieurs années ?
Pas que ça. L’affirmation selon laquelle, le CSAC n’aurait compté que dix membres est qualifiée de « falsification manifeste » des textes organiques. « La composition est clairement fixée à quinze membres, » rappelle un observateur averti. Car, on sait que le CSAC est composé de 15 membres dont 1 membre délégué par le président de la République, 2 mandatés par l’Assemblée nationale, 2 par le Sénat, 1 par le Gouvernement, 1 par le Conseil Supérieur de la Magistrature, 3 par les associations des professionnels des médias, 1 représentant le secteur de la Publicité, 1 venant de l’Ordre des Avocats, 1 issu des associations des Parents et élèves et 2 représentant les associations de défense des droits des professionnels des médias.
Alors, évoquer la situation des membres disparus, est pour d’aucuns, « transformer inutilement des drames humains en arguments polémiques”, un acte complètement irresponsable et indigne pour tout ancien responsable ayant cumulé des mandats au CSAC.
Pour ce qui est des relations de Christian Bosembe avec le président de la République, pour lesquelles il est fait allusion au favoritisme, il sied de noter que « le Chef de l’État reçoit les institutions, non des individus, » précise-t-on. De fait, le CSAC, sous Bosembe, est maintenant reconnu comme un interlocuteur crédible et participe activement aux grands débats publics, une réalité qui dénote une certaine résilience institutionnelle.
Le CSAC, tel qu’il se présente aujourd’hui, est le fruit d’une métamorphose inédite. Contrairement à d’autres époques, il collabore avec des instances internationales et contribue à influencer les réformes sectorielles. « Cette métamorphose dérange visiblement ceux qui confondent immobilisme et stabilité, médiocrité et tradition, » conclut l’un des défenseurs.
Éviter les erreurs du passé…
Face à cette tempête médiatique, il serait important de distinguer entre vérités et calomnies. Les accusations portées contre Christian Bosembe semblent fonctionner comme un écran de fumée, plongeant le CSAC un peu plus dans la tourmente, alors même que l’institution cherche à en sortir la tête haute. Triste constat d’un débat interne qui gagnerait à se concentrer sur l’avenir plutôt que de s’enliser dans les polémiques passées.
Comme on peut le voir, cette fausse crise entretenue artificiellement au CSAC par des oiseaux de mauvais aloi n’est pas aussi différente de celle qui a été menée à l’endroit du président Jean-Bosco Bahala, dans les mêmes conditions et qui avait valu son remplacement à la tête de l’institution. Changement qui avait plongé longtemps le CSAC dans les abimes en faisant de cette institution, l’ombre d’elle-même. Il faut éviter de retomber dans les mêmes erreurs. Juste pour la soif du “ôtes-toi de là que je m’y mette”.

Le Journal

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