Agression de l’Est de la RDC: Quand Hermann Cohen encense la diplomatie de Tshisekedi !

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Face à l’agression dont la partie Est de la RDC est victime de la part du Rwanda derrière sa marionnette le M23, le chef de l’Etat congolais Félix Tshisekedi n’a jamais transigé pour appeler le chat par son nom et pointer son homologue Paul Kagame du doigt comme étant le tireur des ficelles.

Tshisekedi a fait de cette politique de dénonciation directe à tous les sommets et rencontres internationales, son leitmotiv. Tellement qu’il reste droit dans ses bottes sur cette question, la communauté internationale qui était dubitative au début, a fini par donner raison au président congolais et parle désormais, le même langage que Tshisekedi ; Condamnant Kagame, et lui demandant de retirer ses troupes de la RDC. Il s’agit d’une offensive diplomatique gagnante. Ce qui n’est pas pour plaire à Kigali qui se voit coincé et pris à son propre piège à la manière d’un boxeur à plat ventre, au coin du ring. Mais pourtant, malgré sa position de défaite diplomatique, Kigali multiplie des échappatoires qui ne passent plus dans l’opinion.
La chute de l’empire Kagame prophétisée…
L’ancien Secrétaire d’Etat américain Hermann Cohen, fidèle à ses habitudes, vient d’enfourcher la trompette pour analyser la situation politique qui prévaut actuelle en RDC. Il souligne que Félix Tshisekedi, bien que seul contre tous, joue une carte de titan. Même les puissances mondiales n’arrivent plus à maitriser ses zones de manœuvres. Dans la mesure où, Tshisekedi laisse tout le monde dans la fièvre du coup d’Etat, pendant qu’il est ailleurs.
Et Harmann Cohen d’ajouter que Kigali doit faire attention parce que la diplomatie de Félix Tshisekedi est en train de produire des fruits presque partout à grande vitesse. De ce point de vue, dit-il, la chute de l’empire de Kagame s’annonce douloureuse. « Il faut bien voir pour comprendre ce que le Rwanda traverse en ce moment sur le plan international», note l’ancien Secrétaire d’Etat qui souligne qu’actuellement, les massacres qui sont commis en RDC sont sur plusieurs lèvres des citoyens du monde. Ce qui montre que le message de Tshisekedi est très bien capté par le monde et en politique, c’est déjà une grande victoire pour la RDC’, annonce Cohen.

Rwanda Classified enfonce le clou !
C’est aussi, dans cet ordre d’idées, que le 28 mai 2024, le collectif Forbidden Stories constitué de 50 journalistes de 11 pays différents a publié une enquête intitulée “Rwanda Classified” menée par leurs soins et dont un important volet se penche sur l’implication du Rwanda dans les conflits à l’Est de la RDC. Il s’agit d’une investigation qui, selon la source, révèle la présence de militaires rwandais au Nord-Kivu.
Cette investigation se penche sur la présence de militaires rwandais au Nord-Kivu en RDC et parle également de « la dérive autocratique de Paul Kagame » de qui exerce sans cesse, la répression sévère contre les journalistes et opposants à son régime.
Forbidden Stories a recueilli des preuves indiquant que des journalistes, comme Samuel Baker et John Williams Ntwali, ont été pris pour cible pour leurs enquêtes sur le rôle des troupes rwandaises dans la région. Cette enquête a valu l’exil pour le premier et potentiellement la mort pour le second, décédé dans des circonstances suspectes.

Des preuves irréfutables contre Kigali
Dans le cadre du projet « Rwanda Classified », note la source, les journalistes ont pu établir qu’une majorité des soldats sur lesquels portait l’enquête avaient perdu la vie en République démocratique du Congo et avaient des grades différents : caporaux, seconds lieutenants, lieutenants, lieutenants-colonels. Ces derniers sont morts entre mai 2022 et le début de l’année 2023.
Des éléments de preuve ont été recueillis par les journalistes et trouvés sur les corps des soldats morts, mentionnant leur nom, grade et numéro de téléphone. Des témoignages filmés ont également été obtenus par des chercheurs locaux, comme celui d’un combattant de 34 ans membre du groupe armé M23, qui révèle être originaire du Rwanda où il aurait intégré l’armée à 13 ans.
L’enquête signale que le nombre de militaires rwandais présents sur le territoire congolais serait de 3.000 à 5.000 hommes, tandis que les rangs du M23 ne compteraient que 1.000 à 3.000 combattants.

Kagame égal à lui-même
Malgré l’accumulation de preuves et les appels internationaux, souligne l’enquête, le président rwandais Paul Kagame a toujours nié toute intervention en RDC.
D’après le chercheur Thierry Vircoulon, dont des propos rapportés par Forbidden Stories, plusieurs raisons peuvent expliquer l’implication du Rwanda à l’Est de la République démocratique du Congo. Officiellement, Kigali affirme lutter contre les Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), composées d’ex-génocidaires. Cependant, Thierry Vircoulon suggère une possible volonté du Rwanda de contrôler les richesses naturelles du Kivu et de redéfinir les frontières.

Kigali nie encore et toujours…
Selon le gouvernement de Kigali, l’enquête de Forbidden Stories est une « campagne médiatique politiquement motivée qui vise à semer le trouble à l’approche des élections présidentielles et législatives du 15 juillet prochain ». Pour rappel, le président Paul Kagame qui est au pouvoir depuis 24 ans, brigue un quatrième mandat.
Le Journal