Appelé à veiller au respect du cessez-le-feu et détecter ses différentes violations par les acteurs de la guerre dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), la mise en œuvre du Mécanisme de vérification ad hoc renforcé (MVA-R) a été lancée mardi 5 novembre 2024 sur fond d’une cérémonie organisée à la Grande barrière de Goma, dans la province du Nord-Kivu, devant les deux ministres des Affaires étrangères de la RDC et du Rwanda, Mme Thérèse Kayikwamba Wagner et Olivier Nduhungirehe, la représentante spéciale du Secrétaire général des Nations Unies en RDC, Mme Bintou Keita, le gouverneur de la province du Nord-Kivu, le corps diplomatique, les services techniques de la RDC et du Rwanda, les représentants des confessions religieuses ainsi que les délégués de la Société civile du Nord-Kivu.
Manifestation au cours de laquelle, monsieur Téte Antonio, ministre Angolais des Affaires étrangères et facilitateur a eu des mots justes :
« Nous avons tenu à présenter les nouveaux membres du mécanisme avancé aujourd’hui lors de cette cérémonie. Ce qui est très important, dans mon discours et ceux de mes collègues de la RDC, c’est de voir la situation évoluer dans la région des Grands lacs et le respect du cessez-le-feu, car ceux qui sont dans l’optique de prendre les armes sont dans un mauvais chemin », rassurant les parties en présence que tout sera mis en marche pour la réussite de ce nouveau mécanisme qui, a-t-il souligné, va concrètement -s’il est renforcé-, veiller au respect du cessez-le-feu et travailler à détecter les différentes violations qui pourraient être commises par les deux acteurs en présence, sous la facilitation angolaise.
Le facilitateur du jour, cité par l’agece congolaise de presse, s’est dit confiant de l’élan que prend ce processus qui vise à ramener la paix dans la région des Grands Lacs.
Le représentant des forces vives du territoire de Rutshuru, qui a également pris part à ces travaux de Goma a, pour sa part, exprimé à à la source, son scepticisme au vu de l’évolution de la situation sur le terrain. Pour rappel, c’est depuis le 31 octobre 2024 que les experts congolais et rwandais se sont réunis à Luanda, sous l’égide des médiateurs angolais, pour tenter de faire avancer le processus de paix par le biais de ce nouveau mécanisme qui vient de voir le jour à Goma.
Le Journal